Marine Le Pen, vice-présidente du parti d'extrême droite Front national (FN), a de nouveau fustigé, hier, dimanche, les prières de musulmans dans les rues de certains quartiers de France, déclarant qu'il s'agissait d'«un acte politique» exercé par des «fondamentalistes». Mme Le Pen, qui avait soulevé un tollé il y a dix jours en semblant faire un parallèle entre ces «prières de rue» et l'occupation de la France par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, était interrogée sur ce sujet dans l'émission radio-télévisée Le Grand Jury. A la question de savoir s'il fallait favoriser la construction de mosquées pour mettre fin aux prières dans la rue, Marine Le Pen a estimé que cette question reflétait une «vision des élites». Elle a déclaré que le problème n'était pas le manque de mosquées en France. «Vous nous expliquez que pour résoudre une violation très grave de la laïcité, il faudrait très gravement violer la laïcité en finançant publiquement des mosquées», a répondu Mme Le Pen, actuellement candidate à la présidence du FN.