Marine Le Pen a suscité les condamnations de l'ensemble de la classe politique en établissant un parallèle entre l'occupation nazie et les «prières de rue» des musulmans. En pleine campagne interne pour la présidence du Front national (FN), vendredi soir à Lyon, Marine Le Pen a dénoncé «les prières de rue» des musulmans. «Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire», a-t-elle dit. «C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes, il n'y a pas de blindés, il n'y a pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants», a affirmé Mme Le Pen. Hier, samedi, les réactions se sont multipliées au sein de la classe politique, à gauche comme à droite, pour condamner les propos de la fille du vieux leader de l'extrême droite, coutumier des propos prêtant volontiers à polémique. Pour sa part, le Conseil français du culte musulman (CFCM), a qualifié la comparaison faite par Mme Le Pen d'«injurieuse envers les musulmans de France et est synonyme d'incitation à la haine et à la violence à leur encontre».