Résumé de la 2e partie La fille du pauvre homme, devenue reine, est sollicitée par des femmes de paysans que le roi veut tuer. Il lui avait bien interdit de se mêler de politique. Elle essaye quand même de les conseiller. «Ce soir, placez-vous avec vos enfants sur la plage. Tenez-vous sous la fenêtre tournée du côté de la mer et pleurez, gémissez toute la nuit. Il ne recevra pas son soporifique et vous pourrez lui dire : ??Le monstre marin est venu pour nous dévorer. Sauve-nous, ô noble sire. Nous prierons pour qu'une longue vie te soit accordée !?? Il vous répondra : ??Malheureuses, bien que je sois le roi, il n'est pas en mon pouvoir d'empêcher le monstre marin de tuer.?? Vous lui direz alors : ??O noble sire, tu ne peux nous sauver du monstre marin, bien que tu sois le roi. Et tu veux faire tuer nos maris qui n'ont pas pu empêcher un cheval d'en tuer un autre. Et le roi vous dira : ??Prenez cette clef, allez à la prison et délivrez-les.??» Les femmes firent comme la reine leur avait dit, et tout se passa exactement comme elle l'avait prédit. Le lendemain matin, en se réveillant, le roi dit à sa femme : «Tu peux me donner mon soporifique, afin que je rattrape le sommeil perdu. Lorsque je me réveillerai, je ne veux plus te voir au château. Tu as le droit d'emporter en partant ce qui t'est le plus cher et le plus précieux dans cette maison. ? Bien volontiers, mon roi !» Elle lui présenta son verre d'eau. Il le but et s'endormit. La reine enveloppa soigneusement le roi dans une couverture, en fit un paquet et dit à son serviteur : «Emporte ce paquet dans la maison de mon père. Prends garde, il est rempli de porcelaine. Il faut le déposer doucement afin de ne rien casser.» Elle s'en alla vers la maison de son père, et y arriva peu avant le réveil du roi. Lorsque celui-ci se réveilla dans un lit inconnu, dans une maison étrangère, il dit : «Où suis-je ? Qui m'a apporté ici ? La reine lui répondit : ? C'est moi, noble sire. Tu m'as permis d'emporter du château ce qui m'était le plus cher et le plus précieux. Il n'y a pour moi rien de plus précieux que toi, mon roi. ? Rentrons au château, ma mie, s'écria le roi en se levant. Il n'existe nulle part sur terre une femme plus spirituelle que toi, et je t'appartiens comme tu m'appartiens.» Il l'emmena et rejoignit le château en sa compagnie. Ils y vécurent très heureux et qui sait s'ils ne vivent encore ?