Abondance n Sur deux années successives la production céréalière a dépassé les 60 millions de quintaux pour l'orge, ce qui a permis de constituer des stocks de sécurité, mais aussi d'en exporter une bonne partie. L'Algérie passe de grand pays importateur à un pays exportateur de céréales, notamment d'orge et de blé dur. Cela a été rendu possible grâce à la revalorisation des potentialités nationales existantes conjuguées à un accompagnement et à un soutien aux agriculteurs. 2009 a été l'année de l'annonce de la politique du renouveau agricole et rural. Il y a une prise de conscience autour du défi à relever en matière de sécurité alimentaire, particulièrement en céréales. Certains agriculteurs ont réalisé des résultats très encourageants. Pour les inciter à travailler plus, le club des 50 quintaux à l'hectare a été créé. Interrogé hier matin lors de son passage à la Chaîne III, sur les mesures prises pour que cette tendance se maintienne et ne fléchisse pas, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a souligné qu'il y a 3 millions d'hectares qui sont utilisés pour la céréaliculture, dont un million d'hectares de bonnes terres, donc «nous essayons d'introduire de bonnes techniques et d'inciter les céréaliculteurs à bien choisir les semences, les engrais et nous les encourageons à introduire la mécanisation dans leurs activités». «En même temps, nous essayons de réduire les superficies en jachère pour exploiter au maximum notre patrimoine terre», a-t-il ajouté. Le soutien aux agriculteurs, particulièrement les céréaliculteurs se poursuivra et sera renforcé. Dans ce contexte Rachid Benaïssa a annoncé récemment une super-prime pour la qualité. «Nous essayons de créer de la performance et un dispositif d'émulation entre les uns et les autres. Mais nous voulons également récompenser l'effort», a-t-il dit. «Certes, il y a des soutiens minimum pour les prix d'acquisition, mais à l'intérieur de tout ce dispositif, il y a des actions précises pour valoriser tous ceux qui font des efforts et tous ceux qui améliorent la qualité, et ce, par des soutiens, la reconnaissance et des primes adaptées dans chacune des régions», a-t-il expliqué. Le ministre a affirmé que cette prime est déjà en vigueur. Elle varie en fonction du rendement et des zones. Interrogé sur l'incidence de ce train de mesures et ce niveau de production sur la facture d'importation des céréales, sachant qu'en 2008, elle était de 3,5 milliards de dollars, M. Benaïssa, a indiqué, à ce propos, que la facture alimentaire d'une manière générale était de 8 milliards de dollars en 2008, et a chuté à 5,4 milliards de dollars en 2009. «Pour les céréales qui occupaient la plus grande partie de cette facture, il y a une régression, puisque nous n'avons pas importé de blé dur depuis le mois d'avril 2009, mais nous serons appelés à ramener des appoints», a-t-il conclu.