Gala n L'Orchestre National de Barbès s'est distingué dans un jeu musical saillant et accrocheur. Le public était au rendez-vous. Nombreux sont ceux qui se sont déplacés à la salle Atlas (Bab el-Oued) pour assister, hier, au concert exceptionnel de l'Orchestre National de Barbès (O.N.B). La tension montait et l'assistance s'impatientait. La tension a atteint son paroxysme lorsque le groupe a fait son entrée sous des applaudissements nourris et sous une ovation retentissante. Le public, jeune pour sa majorité, accueillait l'O.N.B avec enthousiasme. Une fois sur scène, le concert pouvait commencer. Le groupe enchaînait titre après titre avec une énergie exceptionnelle. L'Orchestre National de Barbès a interprété l'essentiel de son riche répertoire. Puisés dans leurs principaux albums Barbès, Poulina, Alik et autres nouveautés, les morceaux proposés, tels que ‘Salam aâlikoum alahbab, Alaoui, Maychali, Labou, Toura, Chalani, Dorbiha ya chibani'…, ont déchaîné le public qui réagissait par des applaudissements et des hourras. L'Orchestre National de Barbès a interprété le meilleur de son répertoire riche en sonorités et en couleurs et ce, tout au long du récital donné dans une ambiance marquée par la bonne humeur et le partage. Le concert était de bonne facture : il était riche en sonorités plurielles et en divertissement. L'orchestre National de Barbès s'est distingué dans un jeu musical saillant et accrocheur. L'orchestration était accomplie, alors que l'interprétation vocalique était irréprochable. C'est d'un beau et bon spectacle que l'O.N.B a gratifié son public, nombreux et conquis. La salle s'est transformée, l'instant d'une soirée, en une grande discothèque : le public dansait, chantait et exultait. Il s'est lâché. Chacun donnait libre cours à son être. Point de retenue ni de mesure. C'était la fête. Le concert a été un pur moment de bonne humeur, l'ambiance était à la détente et à la danse sans limites ; et deux heures durant, le groupe a littéralement enflammé la scène par un cocktail de styles et de sons. Il a su créer la communion avec un public tout bonnement électrisé. La musique de l'Orchestre National de Barbès – un groupe fondé en 1995 par Youcef Boukella, bassiste et compositeur, qui faisait partie de T34 – qui se déploie dans un style chantant et dansant, est métissée. Elle est cosmopolite. Inspirée du raï, elle associe d'autres sons et donc d'autres instruments : on y retrouve du chaâbi, du gnawi, du alaoui, du jazz, du manouche, de la salsa, du reggae ou encore du rock. Le tout forme les airs et les rythmes qu'orchestrent des instruments tels que le saxophone, le bendir, la basse, la derbouka, le kerkabou, le gumbri… tous ces instruments sont savamment associés et avec autant d'imagination que de sensibilité. L'Orchestre National de Barbès réussit une belle mixture musicale sans images ni stéréotypes et ce, grâce à une inspiration fortement démonstrative qui opère sur la création avec autant de magie, de force que de mesure. Il s'agit d'un imaginaire musical vivant et coloré. Et instantané.