Légèreté n La plupart des enquêtes menées par la SDA démontrent que la plupart des accidents sont générés par la recherche d'une économie insensée sur le matériel et les installations, loin de tout professionnalisme. Selon des responsables à la Société de distribution d'Alger (SDA), filiale de Sonelgaz, le problème se pose au moment du passage de la période estivale à la période hivernale. «Dans la plupart des cas, on éteint le chauffage à la fin de l'hiver. Seulement, à l'approche de la période de froid de l'année qui suit, on le rallume sans toutefois prendre le soin de le nettoyer ou de procéder à sa vérification», explique Mme Sadat, assistante du P-DG, chargée de la communication à la SDA. Une autre pratique, plus dangereuse, fait-elle observer, est très fréquente parmi la population : les bouches d'aération sont systématiquement calfeutrées aux premiers signes du froid. Si une fuite de gaz survient, du CO se dégage et il est inhalé par les occupants qui risquent sinon la mort, de graves séquelles. Un autre comportement qui n'est pas moins dangereux, mais très répandu dans notre société : les travaux de maintenance et de suivi ne sont pas assurés par des professionnels. Dans un souci d'économie, qui n'est pas sans risque, les ménages font appel à des bricoleurs et acquièrent du matériel de contrefaçon. Le matériel de qualité étant pour eux hors de prix, vu leurs maigres budgets, ils préfèrent acheter un matériel plus abordable, malheureusement souvent mal conçu. Et c'est ce qui engendre ce genre de dégâts», déplore Mme Sadat. De son côté, Mme Alioua, chargée de communication à la direction de la distribution de Belouizdad, nous a fait savoir que les différents rapports qui lui parviennent font état de raccordements et installations de gaz à l'intérieur des maisons où sont signalés des incidents, œuvre de «bricoleurs». «On fait toujours appel à un maçon ou à un plombier ordinaire pour effectuer des travaux d'installation de gaz. On se passe des professionnels. Tout cela pour économiser de l'argent ! Mais ces gens ne mesurent pas l'impact du danger qu'ils courent. Ce bricolage génère des dégâts irréparables, voire des pertes humaines», déplore-t-elle. Notre interlocutrice fait observer que le choix des appareils de chauffage peut être en partie la cause de ces incidents. Chiffres à l'appui, elle nous annonce que 6 accidents se sont produits, depuis le début de l'année, dans la circonscription relevant de sa direction, dont deux se sont soldés par la mort par asphyxie de 6 personnes. «Les enquêtes menées par nos services sur les lieux de l'accident démontrent, dans les deux cas, que c'est le chauffe-eau qui est à l'origine des émanations de gaz carbonique, qui ont tué 3 personnes dans chacune des maisons», explique-t-elle.