Défi n L'ONA ambitionne de doter à l'avenir toutes ses nouvelles stations d'épuration de système d'alimentation en énergie renouvelable, est-il cité sur son site. A l'instar des autres pays, l'Algérie a mis en place plusieurs programmes de développement caractérisés par leur «durabilité», nous a expliqué Sadek Igoud de l'Udes. «La priorité vise la sécurité hydrique, la protection de l'environnement, puis la sécurité énergétique», estime-t-il. Dans le domaine de la préservation des ressources hydriques, plusieurs actions ont été programmées dont l'épuration des eaux usées, exploitées principalement par l'ONA. Redynamisé d'abord, ce secteur a bénéficié de la réhabilitation de plusieurs stations d'épuration. Redéployé ensuite, il a enregistré la réalisation de plusieurs nouvelles stations. L'assainissement, en Algérie, est donc en forte augmentation; cela garantira la protection des zones de rejet constituées exclusivement d'aires naturelles : littoral, mer, cours d'eau, palmeraies, nappes phréatiques. Selon notre interlocuteur, il n'est pas judicieux de transférer la pollution de l'eau vers l'air ! Pour lui, l'épuration des eaux usées est une opération énergivore. La forte consommation électrique repose, uniquement, sur des ressources énergétiques «non renouvelables» et génère d'importants volumes de gaz à effet de serre. «C'est principalement pour cette raison et pour des considérations économiques que l'ONA projette d'utiliser les énergies renouvelables, particulièrement le solaire pour son abondance en Algérie», a expliqué M. Igoud. En effet, les énergies renouvelables (solaire, éolienne et hybride) seront bientôt intégrées dans l'éclairage des sites de l'Office national de l'assainissement, en particulier ses stations d'épuration, selon son site Internet. L'ONA, déjà engagé dans une démarche de protection de l'environnement et de développement durable, «ambitionne de doter à l'avenir toutes ses nouvelles stations d'épuration de système d'alimentation en énergie renouvelable», est-il cité sur son site, et qui ajoute : «Le recours à ces sources d'énergie traduit le souci de l'ONA de préserver l'environnement et les ressources et de réduire considérablement ses dépenses en matière de charges électriques.» Toutefois, le directeur de l'exploitation de l'ONA, dans son intervention lors de la Journée nationale du soleil sur les perspectives d'intégration des énergies renouvelables dans la collecte et l'épuration des eaux usées, Amer Chouikh, n'a pas omis de rappeler l'apport du recours à ce type d'énergies à son secteur. Il insistera sur la durée de vie du matériel photovoltaïque qui peut dépasser les 21 ans, d'où l'amortissement. «Si le taux d'intégration de l'énergie solaire est de l'ordre de 20%, selon le conférencier, le gain d'énergie pouvant être réalisé a été évalué à 6,3 millions kwh/m3 annuellement, dont 4,5 pour les step et 1,8 pour les sr. Financièrement, on aura un gain annuel total évalué à 22 millions de dinars, dont 14,5 pour les step et 7,5 pour les stations de relevage. Sur 4 ans, ces 22 millions de dinars peuvent facilement amortir l'investissement des équipements».