Haine n Le prince grandit. Il devient un beau garçon qui n'avait son pareil, ni à la chasse ni au tir à l'arc. Il était également fort et, à quinze ans, il en paraissait vingt. Il était une fois un roi puissant – il n'y a de roi que Dieu – qui avait tout pour être heureux : son royaume était grand et prospère, ses armées considérables et les rois des autres royaumes le redoutaient et cherchaient son alliance…Mais ce roi avait un problème : il n'avait pas d'enfant mâle. Il avait plusieurs femmes qui, toutes lui ont donné plusieurs filles, mais pas de garçon. Or, il voulait un garçon qui lui succéderait plus tard. Mais la malchance finit par disparaître quand l'une des femmes du roi met au monde un enfant mâle. Le roi est si heureux qu'il délaisse ses autres femme pour ne s'occuper que de celle qui lui a donné un héritier. «Désormais, lui dit-il, tu seras la seule reine, les autres femmes ne seront plus que tes servantes !» Les anciennes épouses vont évidemment vouer une haine féroce à cette femme qui les détrône et elles voudraient bien que le jeune prince meure. Mais la reine comme le roi vont veiller sur lui et lui donner une bonne éducation. Le prince grandit. Il devient un beau garçon qui n'avait son pareil, ni à la chasse ni au tir à l'arc. Il était également fort et, à quinze ans, il en paraissait vingt. Il s'était fait beaucoup d'amis parmi les jeunes nobles de la cour et chaque matin, ils venaient le chercher au palais. il faisait préparer son cheval et prenait ses armes. Et il passait ainsi la journée à courir derrière le gibier. Quand il n'allait pas à la chasse, il s'exerçait au maniement de l'épée. Il avait aussi des précepteurs chargés de son instruction. Le roi et la reine, en voyant leur fils grandir, se disaient : — Notre fils est maintenant grand ! dit la reine. — N'est-il pas temps de lui chercher une épouse ? répond le roi. — N'est-il pas encore trop jeune ? — Non, il doit dès à présent se préparer à prendre, un jour, les rênes du pouvoir. Il faut dès à présent lui chercher une épouse ! — Ne vaut-il pas mieux lui en parler d'abord ? — Tu as raison. On fait venir le jeune prince et le roi lui dévoile son projet. — Mon fils, ta mère et moi, songeons à te marier… Le jeune prince l'interrompt aussitôt. — Père, je n'ai pas l'intention de me marier ! Le père essaye de le raisonner. — Je veux, dès à présent, te préparer à prendre un jour ma place ! — Père, tu es mon roi, et je ne songe pas à prendre ta place ! Le roi est flatté par ces propos, mais il insiste. — Je serai heureux de te voir marié ! — Moi aussi, dit la reine. — Non, non, mes chers parents, vous devrez attendre encore. Ses amis l'appellent. — Je dois aller à la chasse ! (à suivre...)