Résumé de la 120e partie n En pleine nuit, une hôtesse de l'air vient chercher Grete Harden... Je suis navrée, mademoiselle Harden. Nous avons des difficultés avec votre billet. Rien de grave, d'ailleurs... Voudriez-vous venir avec moi jusqu'au bureau que nous avons dans l'hôtel… C'est au fond du couloir... A peine Grete Harden était-elle entrée dans la pièce – sur la porte de laquelle elle avait vu une pancarte portant l'inscription «Bureau» qui devait disparaître dans la minute qui suivit – qu'un bâillon s'appliquait sur sa bouche, cependant qu'une espèce de cagoule lui était jetée sur la tête. Deux hommes l'immobilisaient. Un troisième, un jeune médecin s'empara de son bras droit, releva sa manche et, avec une remarquable dextérité, enfonça dans sa chair l'aiguille d'une seringue de Pravaz. Trente secondes plus tard, Grete Harden avait perdu conscience de ce qui pouvait se passer autour d'elle. — Elle en a bien pour six heures ! dit le jeune médecin avec bonne humeur. Mesdames, vous pouvez y aller ! II s'adressait à deux religieuses assises près de la fenêtre. Les trois hommes sortirent et la plus âgée se leva. Tandis qu'elle retirait ses vêtements à Grete Harden, la plus jeune, qui tremblait un peu, dépouillait son habit religieux. Quelques instants plus tard, Victoria portait le tailleur de Grete Harden. Celle-ci, maintenant déguisée en nonne était couchée sur le lit. S'aidant d'une photo, qu'elle regardait entre deux coups de peigne, «sœur Thérèse» coiffa Victoria à la ressemblance d'Anna Scheele. Elle achevait de lui tirer les cheveux en arrière et de les nouer en chignon sur la nuque quand, après avoir frappé, les trois hommes revinrent dans la pièce. Ils étaient radieux. — Aucun doute, dit le médecin, Grete Harden est bien Anna Scheele. Les papiers étaient dans sa mallette, cachés dans un paquet de revues médicales. S'inclinant cérémonieusement devant Victoria, il ajouta : — Maintenant, mademoiselle Harden, si vous voulez bien me faire l'honneur de déjeuner avec moi... Elle sortit derrière lui. Dans le hall de l'hôtel il n'y avait personne, exception faite d'une dame accoudée au bureau de la réception. — Non, disait-elle, le texte du télégramme est bien... «Serai ce soir au Tio Hôtel. Meilleurs baisers.» C'est la signature qui ne va pas... Pauncefoot Jones... P... A... U... N... C... E... Pauncefoot… Victoria regarda la dame avec intérêt. C'était Mrs Pauncefoot Jones ! Elle était en avance de huit jours, mais Victoria ne trouvait pas ça extraordinaire. Le docteur Pauncefoot Jones avait perdu la lettre où sa femme lui donnait la date de son arrivée et c'est lui, et lui seul, qui prétendait qu'elle serait là le 26. Ah ! pouvoir lui remettre un message pour Richard Baker. Comme s'il avait deviné ses pensées, le compagnon de Victoria l'entraînait. Elle revit Mrs Pauncefoot Jones au restaurant, mais, sans avoir la possibilité de lui parler et il en alla de même un peu plus tard dans l'avion qui les emportait toutes deux vers Bagdad. (à suivre...)