Annonce n L'Institut national de la transplantation rénale de Blida sera opérationnel à partir de mai prochain. L'état d'avancement des travaux est estimé à 90%, selon le Pr Tahar Rayen. «Les 13 500 insuffisants rénaux chroniques à l'échelle nationale doivent, dès à présent, préparer leurs dossiers médicaux pour une transplantation rénale si cela est nécessaire», a indiqué le Pr Rayen. 156 milliards de centimes ont été déboursés par l'Etat pour équiper ce centre de référence de transplantation d'organes. En tout, la réalisation dudit centre a coûté quelque 300 milliards, a encore fait savoir le Pr Rayen, qui s'exprimait en marge de la rencontre de la Fédération nationale des insuffisants rénaux, tenue hier au centre de presse d'El Moudjahid. Reste à savoir si réellement la problématique de la transplantation rénale ne se posera plus avec autant d'acuité, une fois que ce gigantesque projet aura vu le jour. Car un problème majeur devra être surmonté, celui de la disponibilité de reins. Ainsi, pour 90 % des cas, la solution consisterait en la transplantation de reins à partir de cadavres. Le président de la Société algérienne de néphrologie fera part, par ailleurs, de la réalisation du plan national de l'Insuffisance rénale chronique (IRC). En France, ce plan existe, argue-t-il. Aujourd'hui, le ministère de la Santé est en train de préparer le plan IRC qui s'étalera sur les quatre années à venir. Les principaux axes de ce plan sont centrés autour de l'amélioration de la qualité de la prise en charge des malades. Parmi ces axes, il y a d'abord l'évaluation de la situation actuelle des insuffisants rénaux. Le but est d'essayer de répondre non seulement à la demande à travers l'organisation de l'offre de soins, mais aussi et surtout de faciliter l'accès à la greffe rénale. Beaucoup de malades actuellement sont confrontés à d'énormes obstacles pour se faire greffer. La mise en œuvre d'une carte sanitaire, du registre national des insuffisants rénaux, l'élaboration et la réactualisation des textes législatifs, l'éducation thérapeutique et la prévention, sont autant de points énumérés par le Pr Rayen figurant dans ledit plan. Un simple calcul en matière de prévision sur les incidences de cette maladie, effectué par le même intervenant, qui part du principe de 2 000 nouveaux malades recensés par an, lui fera dire que nous aurons affaire à près de 8 000 malades sur les quatre années à venir. Si la problématique de la transplantation rénale ne diminue pas, il faudra créer 40 unités de dialyse chaque année. Ce qui sera une perte pour l'Algérie, estime-t-il. En sus, l'Algérie déboursera quelque 50 millions de dinars par jour. Ce qui pourrait être évité par les pouvoirs publics qui doivent mettre sur les rails ce plan susceptible de minimiser les dégâts matériels et les pertes humaines. Le taux de mortalité dû à cette maladie est de 15 à 20%, 1 500 malades meurent chaque année dans des centres d'hémodialyse. 16 000 hémodyalisés Le président de la Fédération nationale des insuffisants rénaux, Mustapha Boukhaloua, a affirmé qu'environ 16 000 malades sont traités par hémodialyse dans plus de 250 unités étatiques et privées à travers tout le territoire national. Comme il n'existe ni prévention ni suivi de cette pathologie, aucune statistique ni prévalence sur les nouveaux cas ne peuvent être élaborées, a-t-il regretté ajoutant qu'environ 500 malades sont sous dialyse péritonéale et 1 000 ont été greffés depuis 1986. Professeurs hospitalo-universitaires «L'âge maximal de départ à la retraite fixé à 70 ans» Selon un responsable de la santé, qui a requis l'anonymat, la fonction publique et le ministère du Travail sont en train de réviser la limite de l'âge de départ à la retraite des professeurs hospitalo-universitaires. Selon cette source bien informée, ce départ se ferait officiellement à l'âge de 70 ans. En France, il est limité à 65 ans, dira-t-il. Avant d'ajouter qu'en Algérie, très souvent, les chirurgiens et les professeurs universitaires assurent la continuité de leur activité dans des hôpitaux, sans même se soucier de ce qui peut en résulter comme incidence sur le rendement et la rentabilité scientifique. Selon la même source, ce nouveau dispositif fera libérer des postes pour les jeunes chirurgiens.