Préoccupation n Les problèmes de la jeunesse algérienne sont connus de tous... Ce qu'il faut c'est trouver de «vraies» solutions et non pas continuer à tenir des propos «vides» et des promesses non tenues. «Faire le constat sur la situation déplorable de la jeunesse est facile, mais le vrai défi c'est de s'attaquer aux véritables problèmes. Nous devons mettre de l'ordre dans notre maison avant qu'il ne soit trop tard», a prévenu le président de l'association Ouled El-Houma qui s'exprimait, hier ,au centre de presse El-Moudjahid. La jeunesse algérienne est complètement marginalisée et désœuvrée aujourd'hui. Une partie de cette jeunesse a sombré dans la drogue, la délinquance et dans toutes sortes d'extrémismes. Une autre partie fait tout pour quitter le pays, même à bord d'embarcations de fortune au péril de leur vie, alors qu'une dernière partie vit dans des conditions tout simplement difficiles. «Ces jeunes qui sont la véritable richesse de notre pays doivent être encadrés et structurés, parce que certaines parties veulent les exploiter et les manipuler», a indiqué M. Bergui. Les jeunes perdent de plus en plus leurs repères. Ainsi, ils deviennent des proies faciles à toutes formes de récupérations et de manipulations dans le terrorisme, la délinquance, le vol, le trafic, etc. «Ces jeunes qui sombrent aujourd'hui dans divers fléaux, doivent être ‘'sauvés'' par un bon encadrement, par l'écoute et par la résolution de leurs problèmes», a-t-il insisté. «Nous voyons quotidiennement des parties de mauvaise foi pousser notre jeunesse vers l'abîme, alors que nous restons les bras croisés. Nous avons tous une part de responsabilité dans ce qui se passe. Si les jeunes s'expriment aujourd'hui par la violence, les saccages, c'est parce qu'ils sont ignorés, ils ne sont pas écoutés et ils sont marginalisés alors qu'ils sont la force de ce pays et de son avenir», a regretté le président de l'association Ouled El-Houma. Selon lui, les jeunes Algériens veulent aujourd'hui de vraies solutions à leurs problèmes et non pas des solutions de «bricolage» et des promesses non tenues, comme cela été le cas durant de longues années. «Il faut s'attaquer aux véritables problèmes de la jeunesse. Tout doit changer : nos comportements et les méthodes de gestion à tous les niveaux». M. Bergui n'a pas été tendre avec la décision prise par les pouvoirs publics d'éradiquer le marché informel. «Nous ne sommes pas contre l'éradication des phénomènes qui portent atteinte à l'économie nationale. Toutefois, il fallait préparer des postes d'emploi ou des espaces, voire des marchés à ces milliers de jeunes et de pères de famille qui se trouvent du jour au lendemain sans un sou en poche», a-t-il indiqué. «Les jeunes ont besoin de considération, les pouvoirs publics et le mouvement associatif doivent travailler ensemble afin de mettre en place une stratégie de prise en charge des jeunes avec des propositions concrètes pour lutter contre le sentiment de marginalisation», a conclu M. Bergui. L'association Ouled El-Houma organisera des rencontres avec les jeunes dans les différents quartiers, afin de les écouter, cerner leurs préoccupations et besoins et leur faire sentir qu'ils sont utiles à la société.