Résumé de la 35e partie n Le vieux sage indique au père d'El-Euldja le moyen d'avoir la robe merveilleuse dont elle rêve : elle appartient à un ogre. Le père prend le chemin de la forêt où habite l'ogre et repère sa maison. Il attend que l'ogre mange puis se met dans un coin pour dormir. Il sort aussitôt et s'approche. Il découvre l'ogre et recule, effrayé : sa chevelure et sa barbe hirsutes lui donnent un air monstrueux. Délicatement, il lui coupe les cheveux et lui rase la barbe. L'ogre un visage plus avenant, qui le fait ressembler aux êtres humains. Puis il place un miroir devant lui et court de cacher. Quelques instants après l'ogre se réveille et découvre, à ses côtés, une masse de cheveux. «Qu'est-ce que c'est ?» Il remarque le miroir et s'y regarde. Il s'écrie : —C'est moi ? Il est si content qu'il saute sur ses pieds. — Qui m'a arrangé de la sorte ? Comme personne ne se manifeste, il crie. — Je jure que je ne ferai pas de mal à celui qui m'a coupé les cheveux et rasé la barbe. Au contraire je me montrerai reconnaissant et lui donnerait ce qu'il voudra. C'est alors que le père d'El-Euldja sort. —C'est moi ! L'ogre le regarde, les yeux pétillants. — Qui es-tu, toi ? L'ogre s'approche de lui, menaçant. — C'est moi qui t'ai coupé les cheveux et rasé la barbe ? — Pourquoi as-tu fait ça ? — J'ai voulu te faire plaisir ! L'ogre se caresse la barbe. — Je t'aurais dévoré si je n'avais pas fait de promesse ! Dis-moi, ce que tu veux ! — Je veux la robe de soie qui se met debout toute seule et qui danse ! L'ogre se caresse la barbe. — J'ai en effet cela ! Il entre dans sa maison et en ressort avec la robe. — Prends-la et va-t-en ! Le père prend la robe et s'en va sans demander son reste. Quand il arrive chez lui, il trouve sa fille dans un état de langueur avancée. Son père s'approche et pose la robe devant elle. Elle s'est mise debout toute seule et s'est mise à danser. Le sourire revient aussitôt sur les lèvres de la jeune fille. —Ah, père, dit-elle, je me sens revivre ! Elle va, en effet, reprendre goût à la vie. Elle redevient la jeune fille gaie et insouciante qu'elle a toujours été. — Je suis heureuse, heureuse ! Et c'est toute sa famille qui partage son bonheur. (A suivre ...)