Résumé de la 6e partie n Les policiers chargés de l'enquête, arrivent chez Miss Pebmarsh... «Très jolie», apprécia à part soi l'inspecteur. Et il se présenta à miss Pebmarsh. — Inspecteur Hardcastle. Bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés sur le plan professionnel, il la connaissait de vue, savait, qu'ancien professeur, elle travaillait maintenant à l'institut Aaronberg où l'on enseignait le Braille aux jeunes aveugles. II semblait incroyable qu'on eût trouvé un homme assassiné dans sa petite maison proprette et sévère ; mais l'invraisemblable arrive plus souvent qu'on ne le pense. — C'est affreux pour vous, miss Pebmarsh. Quel choc ça a dû être. J'aimerais un compte rendu précis de chacun de vous. J'ai cru comprendre que c'était miss... (un coup d'œil rapide au calepin que lui avait remis un agent)... Sheila Webb qui a découvert le corps. Avec votre permission, miss Pebmarsh, je l'emmène dans la cuisine où nous serons plus tranquilles. Ouvrant la porte, il fit passer la jeune fille devant lui. Déjà, à la table de formica, un jeune inspecteur prenait des notes silencieusement. Nerveuse, Sheila Webb s'assit, fixant l'inspecteur de ses prunelles dilatées de peur. Hardcastle faillit lui dire : Je ne vous mangerai pas, mon enfant. Il se contint et prononça : — Ne vous tracassez pas. Nous voulons simplement avoir une idée claire de ce qui s'est passé. Et d'abord, racontez-moi pourquoi êtes-vous venue 19, Wilbraham Crescent. Déjà rassurée, Sheila expliquait : — Miss Pebmarsh a téléphoné au bureau pour qu'on lui envoie une dactylo à 3 heures. Aussi, quand je suis rentrée de déjeuner, miss Martindale m'y a-t-elle expédiée. — Et c'était à votre tour ? D'après votre roulement habituel, veux-je dire ? — Non, pas exactement. Miss Pebmarsh avait insisté pour m'avoir moi. Hardcastle enregistra d'un froncement de sourcils. — Ah ! bon. Parce que vous aviez déjà travaillé pour elle ? — Non, jamais, répondit Sheila vivement. — Vraiment ? En êtes-vous sûre ? — Oui, oui, absolument, affirma Sheila. Voyez-vous, miss Pebmarsh est une de ces femmes qu'on n'oublie pas. C'est d'autant plus bizarre. — En effet. Enfin, pour l'instant, laissons cela. A quelle heure êtes-vous arrivée ? — Un peu avant 3 heures, car le coucou de l'horloge... (Elle s'interrompit brusquement, le regard fixe...) Comme c'est étrange. Sur le moment, je n'y avais pas fait attention... — A quoi donc, miss Webb ? — Aux pendules ? — Oui. Le coucou a bien sonné trois heures, mais toutes les autres pendules avançaient d'une heure. Curieux, n'est-ce pas ? — Certes, très, reconnut l'inspecteur. Voyons, quand avez-vous découvert le cadavre ? — Pas avant de contourner le canapé. C'était... il était là. Oh ! c'est atroce, atroce... (A suivre...)