Résumé de la 6e partie n Dans un cabinet dentaire, Fatima surprend une conversation : Ahmed qu'elle attend depuis vingt ans est revenu pour voir sa mère malade. Les femmes parlent d'autres choses mais Fatima fait tout pour revenir à Ahmed. — Dites, tout à l'heure vous parliez de cette Dahbia… On l'interroge. — Tu la connais ? — Non, non, mais cette histoire m'intéresse ! — Eh bien, comme je l'ai dit, tout à l'heure, cette femme paralysée a retrouvé toute sa santé quand elle a appris que son fils revenait. Fatima demande innocemment. — Elle s'est remise à marcher ? La femme rit. — Non, elle est toujours paralysée, mais je suis sûre que dès qu'elle aura revu son fils, elle se mettra à courir, comme une jeune fille ! Fatima, elle, n'a pas envie de rire. — Ce n'est pas drôle ! La femme qui raconte hoche la tête. — Tu as raison, ce n'est pas drôle. Cette pauvre Dahbia me fait de la peine. On se met aussitôt à plaindre la pauvre femme. — Elle a tellement souffert ! — C'est à force de penser à son fils qu'elle est tombée malade ! — Son pauvre père est mort, sans l'avoir revu… Fatima interrompt ce concert d'apitoiements. — Vous êtes sûre que cet homme va revenir ? — Oh, oui ! — Ce n'est peut-être qu'une rumeur… La femme proteste. — Quoi tu m'accuses de répandre des rumeurs ? Fatima s'excuse. — Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire… j'ai dit que peut-être que quelqu'un a inventé cette histoire ; ça se fait… La femme est froissée. — Dahbia m'est apparentée, c'est elle-même qui me l'a dit… Fatima veut en avoir le cœur net. — On lui a peut-être menti à elle ! — Non, non ! — Tu sais, c'est peut-être un mensonge… pour redonner de l'espoir à cette vieille. Mais la femme est formelle. — Ahmed a écrit ! Il a même appelé au téléphone ! Le cœur de Fatima se met à battre très fort. — ça, c'est une preuve formelle ! (A suivre ...)