Décision n Plusieurs changements vont intervenir avant la fin du mois en cours. C'est du moins ce qu'a déclaré Ahmed Ouyahia. «La levée de l'état d'urgence interviendra avant la fin du mois en cours parallèlement à l'annonce de plusieurs décisions concernant le logement, l'emploi et la gestion de l'administration», a déclaré, hier, mercredi, Ahmed Ouyahia. Celui-ci s'exprimait à l'ouverture de la réunion de coordination des partis de l'Alliance à l'occasion du 7e anniversaire de sa création. Cette déclaration intervient après celle faite par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le 3 février dernier au Conseil des ministres. Le Président avait instruit le gouvernement de se mettre à l'élaboration de textes appropriés qui permettront à l'Etat de poursuivre la lutte antiterroriste dans le cadre de la loi et de permettre la levée de l'état d'urgence dans les délais les plus proches. L'annonce de M.Ouyahia vient ponctuer un mouvement de protestation qui ne cesse de se renforcer. Concernant les événements enregistrés en Algérie pour exprimer «les préoccupations légitimes» des citoyens, l'Alliance présidentielle a, dans un communiqué sanctionnant cette réunion, rendu hommage au peuple, notamment les jeunes pour leur «maturité» et leur «vigilance» face aux «tenants de la fitna, de l'anarchie, du pourrissement et du désespoir». «L'Algérie, Etat et nation, ne retournera pas aux années de sang», souligne le communiqué plus loin. Par ailleurs, le secrétaire général du RND a indiqué dans son intervention qu'il ne fallait pas ignorer les événements en cours dans les pays arabes et musulmans. Il estime impératif d'apporter les solutions adéquates aux problèmes de la jeunesse algérienne. Les partis de l'Alliance présidentielle ont condamné, par la même occasion, l'ingérence étrangère dans les affaires internes de l'Algérie. Sur ce point, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a affirmé que plusieurs Etats voient actuellement en les pays arabes «un terrain d'expérimentation de modèles de démocratie qu'ils veulent leur imposer». Sur ce, M. Belkhadem a appelé à «être plus vigilant face à ce qui nous vient de l'extérieur». Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, a rappelé, pour sa part, que «l'Algérie a payé, dans les années 90, un lourd tribut et n'est nullement disposée aujourd'hui à faire des frais supplémentaires pour plaire à certains surenchérisseurs». Il a ajouté en parlant de l'Algérie qu'«elle jouit de sa propre expérience dans la gestion des crises». Les partis de l'Alliance présidentielle ont également appelé à l'allégement des mesures qui constituent une charge pour le citoyen dans plusieurs domaines au niveau de l'administration et des entreprises socioéconomiques et culturelles et à introduire des facilités dans le cadre des lois en vigueur.