L'annonce de la levée de l'état d'urgence avant fin février, faite mercredi par le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a été saluée hier par des personnalités politiques contactés par nos soins. Le SG du RND a affirmé, à Alger, que la levée de l'état d'urgence interviendra avant fin février, parallèlement à l'annonce de plusieurs décisions importantes. «La levée de l'état d'urgence interviendra avant la fin du mois en cours, parallèlement à l'annonce de plusieurs décisions concernant le logement, l'emploi et la gestion de l'administration», a indiqué M. Ouyahia dans une allocution à l'ouverture de la réunion de coordination des partis de l'Alliance à l'occasion du 7e anniversaire de sa création. M. Ouyahia a indiqué qu'il ne fallait pas ignorer les évènements en cours dans les pays arabes et islamiques, soulignant l'impératif d'apporter les solutions adéquates aux problèmes de la jeunesse algérienne. Réagissant à cette déclaration, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, se félicite de la décision de la levée de l'état d'urgence. «C'est là la preuve tangible de l'amélioration des conditions sécuritaires de l'Algérie. L'annonce de M. Ouyahia est la bienvenue, car elle répond à une demande forte des partis politiques et de la société civile. Le temps est venu pour se déférer de cet état d'urgence qui a duré 19 ans», a tenu à ajouter le président de la CNCPPDH. De son côté, le président d'El Islah, Djamel Benabdessalem, a salué la décision annoncée par le Premier ministre, estimant qu'il s'agit «d'un pas important». «Nous adhérons pleinement à ce projet. Il faudrait maintenant lever l'interdiction d'organisation de marches à Alger, étant donné l'amélioration de la sécurité du pays. Nous souhaitons également que le projet de loi sur la lutte antiterroriste ne va pas verrouiller le champ d'action politique. Il est inconcevable de lever l'état d'urgence et de maintenir en même temps des dispositions restrictives à la vie politique sous prétexte de la lutte antiterroriste», a tenu à expliquer le président d'El Islah. Le PT par la voix du député Djelloul Djoudi a applaudi, pour sa part, la mesure de la levée de l'état d'urgence, la considérant comme un «pas positif et important». Le député a plaidé également pour l'autorisation d'organisation de marches à Alger. Nous avons tenté de faire réagir d'autres personnalités politiques d'opposition, à l'instar de ceux appartenant au Front des forces socialistes et au Rassemblement pour la culture et la démocratie. Malgré notre instance, les porte-parole de ces deux partis n'ont pas voulu décrocher à nos appels. Au demeurant, la nouvelle annoncée par le SG du RND constitue une réponse positive à l'une des revendications portées par les partis de l'opposition.