Projet n Le président de l'ESS, Abdelhakim Serrar, ne semble pas manquer d'ambition, lui qui vient d'annoncer son retrait des affaires du club de la capitale des Hauts Plateaux. Invité hier à s'exprimer sur son départ de l'Entente de Sétif, lors de l'émission «Il va y avoir du foot», animée par notre confrère Ryad Belkhedim, le président Abdelhakim Serrar a déclaré que sa décision était irrévocable et qu'elle n'était pas seulement animée par le refus de l'APC de Sétif d'octroyer un terrain au club pour ériger une bâtisse qui pourrait être une source de financement, mais à d'autres paramètres. Serra dira qu'il était temps pour lui de laisser sa place à de nouveaux dirigeants, des managers plus chevronnés et rompus dans la gestion professionnelle pour redonner un souffle à un club qu'il dirige depuis plus de sept ans avec toutes les consécrations que l'on connaît (coupes arabes, coupes de l'Unaf, coupe et championnats d'Algérie). Le désormais président démissionnaire (sa démission n'a pas encore été acceptée par l'assemblée générale) a estimé que la plupart des dirigeants de clubs laissent leur place à de nouveaux dirigeants plus compétents et possédant les moyens de leur politique, notamment en matière de finances au moment où la majorité des clubs n'arrive pas à trouver preneur, malgré l'ouverture de leurs capitaux sociaux. Interrogé sur sa future destination, Serrar n'a pas écarté la possibilité de rester dans les rouages du football, ce qui a incité les journalistes présents sur le plateau à l'acculer en l'interrogeant sur ses ambitions de briguer un mandat à la tête de la Fédération algérienne de football en cas de départ de Mohamed Raouraoua, si ce dernier venait à intégrer le comité exécutif de la Fifa. La réponse de Serrar a été claire et sans fioriture : «Oui, je ne vous cache pas que j'ai cette ambition. J'ai beaucoup donné au football, et sans prétention aucune, j'ai assez capitalisé pour pouvoir donner encore au football à travers une expérience à la tête de la Fédération». Voilà qui donne déjà un aperçu sur les intentions de l'homme, d'autant que du côté de Khartoum la pression est en train de monter à quatre jours seulement du vote qui devrait désigner celui qui intégrera le comité exécutif de la Fifa parmi les six candidats que sont le Seychellois Patel, l'Ivoirien Anouma (qui brigue un deuxième mandat puisqu'il est déjà membre du CE de la Fifa), le Sud-Africain Jordan, le Zambien Kalusha Bwalya, le Nigérian Galadina et l'Algérien Mohamed Raouraoua. Ce dernier, aux dernières nouvelles, s'est déjà assuré les voix de l'Afrique du Nord, du Maroc à l'Egypte, en passant par la Mauritanie, la Tunisie et la Libye, en attendant d'en grappiller d'autres, devant une concurrence qui s'annonce redoutable, notamment de la part de certains candidats comme le Sud-Africain Jordan, dont la cote a grimpé depuis la dernière Coupe du monde réussie par son pays ou bien l'Ivoirien Anouma qui est déjà bien introduit dans le giron de la Fifa.