Ce joueur semble être habité par une instabilité chronique. Au cours d'une rencontre avec la presse et à la veille du départ du groupe pour le stage prévu en Tunisie, le boss de l'Entente n'a pas ménagé ses mots quant à l'affaire qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive, à savoir le sujet du moins énigmatique nommé «Issad Bourahli» qui a opté officiellement pour le club de Soustara. Abdelhakim Serrar, et avec un verbe inhabituel, a qualifié ce départ de scandaleux et de trahison, non seulement envers le club et ses dirigeants, mais pour toute la ville de Sétif et ses milliers de supporters qui n'ont cessé de soutenir et d'aduler ce joueur. Son départ était déjà programmé bien avant la reprise des entraînements, en témoigne sa mauvaise foi et les fausses informations données lors de la signature de la demande de licence au début du mois de juin. Il préparait déjà sa fameuse «sortie», affirme Serrar. Ajoutez à cela les absences répétées sans justification aucune (six absences sur vingt séances déjà entamées), l'esprit de clanisme et de division, qu'il a voulu instaurer au sein du groupe, l'ingérence dans le choix des joueurs recrutés et reconduits et surtout l'indiscipline et le manque de respect observés envers l'entraîneur et certains membres du comité directeur. Tout le monde et même l'entraîneur étaient témoins de ces agissements mais on a jugé que la stabilité et surtout l'intérêt général du club primait sur tout, d'autant plus que la préparation d'intersaisons se déroulait dans de très bonnes conditions. De ce fait, Bourahli a été convoqué par le président pour une entrevue afin de situer le problème, si problème il y a étant donné que c'est l'unique joueur qui a perçu tout son dû de l'exercice précédent, à savoir la bagatelle de 615 millions de centimes et pas un sou de moins, le montant du contrat de cette année a été discuté et sur tous les plans, donc il n'y a aucun problème financier. Serrar affirme même que Bourahli était en train de jouer avec les sentiments de tout son entourage et que «El hadj» aurait pu être honnête avec lui-même et surtout avec ses fans qui l'ont hissé très haut en optant dès le début pour le club qu'il estime faire ses affaires sans pour autant toucher l'amour-propre des autres personnes. Serrar ajoute que tout simplement, qu'il voulait avoir le beurre, l'argent du beurre et la femme du fermier avec un grain d'ingratitude. C'est juste pour mettre les choses au point et par là même, informer l'opinion publique et les fans du club sur les agissements de ce joueur qui se croit indispensable à l'Entente, mais nous, en tant que comité directeur, responsables de nos actes, nous jugeons que le départ de Bourahli est un non-événement car l'Entente demeure toujours un grand club de par son histoire et son palmarès et c'est l'ESS qui crée les grands joueurs et non pas le contraire. Ne voulant pas trop s'étaler sur cette affaire, tout en évoquant les bonnes relations qui lient les dirigeants et les supporters de l'USMA à Sétif, Serrar en compagnie de quelques membres du bureau ainsi que de l'entraîneur Khalfa Abdelkrim, ont tenu à rassurer les supporters de l'Entente sur le bon déroulement de la préparation d'intersaisons et l'ambiance impeccable qui règne dans le groupe à la veille du départ vers la Tunisie pour une durée de 21 jours. Plusieurs rencontres à disputer seront au menu de ce stage, notamment avec le CS Sfax et autres clubs de la capitale tunisienne. Hormis Bendris, Madoui Mounir (convalescents) et Messali (EN espoirs), tout le groupe sera du voyage, accompagné par Salim Ousassi comme chef de délégation. Côté finances, Serrar estime que les contacts avec différents sponsors, outre Sétif, vont bon train, en attendant la subvention de la wilaya. Quant aux objectifs tracés pour cette saison, et vu la qualité de l'effectif que possède le club, l'objectif ne peut se conjuguer qu'au pluriel étant donné que l'Entente sera une équipe à faire parler d'elle dans les joutes arabes qu'elle va disputer. L'Entente a été toujours une équipe compétitive, conclut Serrar Abdelhakim.