Résumé de la 18e partie n L'inspecteur se rend chez Mrs Curtin – qui travaille chez miss Pebmarsh – pour l'interroger... Un mort ? dit Mrs Curtin incrédule. Et dans le salon ? ajouta-t-elle encore plus sceptique. — Oui, on l'a poignardé. — Vous voulez dire que c'est un assassinat ? — Oui, un assassinat. Et qui l'a commis ? dit Mrs Curtin. — Nous n'en sommes pas encore là, malheureusement. Nous pensions que vous pourriez peut-être nous aider. — J' sais rien du crime, trancha Mrs Curtin. — Non, mais il y a une ou deux choses qui nous intriguent. Par exemple, ce matin, un homme a-t-il sonné à la porte ? — Non, pas que je me souvienne. Pas aujourd'hui. A quoi ressemblait-il ? — Un homme âgé d'une soixantaine d'années, dans un complet sombre, correct. Tenez, genre courtier d'assurances. — J' l'aurais pas fait entrer, fit Mrs Curtin. Avec moi, pas question d'assurances, d'Encyclopédie britannique ou d'aspirateurs. Rien à faire. Miss Pebmarsh, elle encourage pas le porte-à-porte, moi non plus. — D'après sa carte de visite, cet homme s'appelait Curry. Avez-vous déjà entendu ce nom-là ? — Curry ? Curry ? (Mrs Curtin secouait la tête. Méfiante, elle interrogeait :) Qui l'a trouvé ? Miss Pebmarsh ? — Non, une jeune dactylo. A la suite d'un malentendu elle pensait que miss Pebmarsh avait besoin de ses services. C'est elle qui a découvert le corps. Aussitôt après, miss Pebmarsh est rentrée. — Quelle histoire ! soupira Mrs Curtin. Quelle histoire ! — Nous vous demanderons peut-être de venir voir le corps, dit l'inspecteur, pour savoir si cet homme est déjà venu à Wibraham Crescent. Miss Pebmarsh affirme que non. Encore autre chose. Pouvez-vous me dire de mémoire combien il y a de pendules dans le salon de miss Pebmarsh ? Sans hésiter, Mrs Curtin répondait : — Dans le coin, il y a la grosse horloge ; et sur le mur, le coucou. Il sort et vous dit coucou. Même que ça vous fait sursauter quelquefois. J' l'ai pas touché, ajouta-t-elle hâtivement. Je ne les touche jamais. Miss Pebmarsh, elle tient à les remonter elle-même. — Il ne leur est rien arrivé, dit Hardcastle rassurant. Vous êtes certaine qu'il n'y avait que ces deux pendules dans la pièce, ce matin ? — Evidemment, comment voulez-vous qu'il y en ait d'autres ? Quelle drôle d'idées ! — N'y avait-il pas, par exemple, un petit réveil en plaqué or sur la cheminée ou encore une pendulette de porcelaine à fleurs, ou un réveil en cuir avec Rosemary écrit dessus ? — Mais non : qu'est-ce que c'est que cette salade ? — S'ils avaient été là, vous les auriez remarqués, oui ? — Y a pas de doute. Pouvez-vous me dire l'heure exacte à laquelle vous avez quitté la maison ? Midi et quart, à une minute près, fit Mrs Curtin. — Miss Pebmarsh était-elle rentrée, à ce moment-là ? — Non, pas encore. D'habitude elle revient entre midi et midi et demi, mais ça varie. — Elle était sortie depuis quand ? — Avant que j'arrive. Moi, je suis là à 10 heures. (A suivre...)