Offre n Les soldes d'hiver s'étendent du 18 janvier au 28 février, mais les magasins du prêt-à-porter sont pratiquement vides. Tout au long de cette période les surfaces de prêt-à-porter étaient ornées de pancartes de toutes les couleurs signalant des réductions sur les prix de leurs produits, qui peuvent aller jusqu'à 70%. Lorsque cette période de l'année se rapproche, les commerçants introduisent une demande auprès des services du ministère de Commerce pour retirer l'autorisation qui leur permet d'appliquer des soldes sur la marchandise exposée à la vente. Sur cette demande sont indiqués les produits qui seront soldés accompagnés de leurs anciens et nouveaux prix. Et alors que les soldes débutent, «des contrôles sont effectués par des agents de la direction du commerce pour vérifier si les commerces affichant soldes sont bien ceux qui sont autorisés par nos services à le faire», souligne un responsable du ministère du Commerce. «Des procès-verbaux d'infraction à la loi sont dressés à l'encontre de tout commerçant ne justifiant pas de cette autorisation ou ceux qui ne respectent pas les dates légales des soldes», affirme-t-il. Toutefois, à l'intérieur des magasins, les clients ne sont pas nombreux à venir profiter des bonnes affaires. Ceux qui s'y aventurent déchantent rapidement, les prix n'ayant pas subi une grande baisse. Les moins nantis ne peuvent s'offrir des articles de marque. Au niveau de la capitale, les quelques magasins qui proposent des soldes n'arrivent pas à attirer les passants et les quelques curieux appâtés par les pancartes sur les vitrines ne tardent pas à être déçus en voyant la réalité des choses. Que ce soit du côté de la rue Larbi-Ben M'hidi, celle de Hassiba ou encore la rue Didouche-Mourad, les magasins sont loin d'attirer la grande foule, comme c'est le cas en Europe où des files d'attente s'organisent devant les magasins bien avant leur ouverture. Dans un magasin de prêt-à-porter pour femmes qui propose la formule d'un article acheté et un autre offert, un client nous révèle : «Ce n'est pas vraiment une affaire». «Les articles sont toujours inaccessibles aux bourses moyennes. Alors que dire des petites bourses !», s'interroge-t-il. Certains vendeurs estiment qu'on est loin de ce qui se pratique ailleurs où la période des soldes représente un événement national et où tout le monde trouve l'occasion de s'offrir des articles de qualité à des prix très raisonnables. Ainsi donc, certains qualifient la campagne des soldes dans notre pays de «non-événement». Il faut dire que la culture des soldes est faiblement ancrée chez les opérateurs commerciaux.