Résumé de la 5e partie n Au commissariat de police, Salim est confronté, pour la première fois, aux parents de Nadjet qui sont venus chercher leur fille. A la maison, Baya se jette sur sa fille. — Tu n'es qu'une vaurienne ! Tu as traîné dans la boue l'honneur de la famille ! — Je n'ai fait aucun mal, proteste la jeune fille. Ce n'est pas un crime de sortir avec un garçon. Il a de bonnes intentions puisqu'il s'apprêtait à venir demander ma main ! Ces propos, loin de calmer Baya, l'irritent davantage. — C'est pour cela qu'il t'a conduite au commissariat de police ! C'est pour cela qu'il a tué un homme ! Tu entends, tué un homme ! — Ce n'est pas sa faute ! Il a voulu me défendre ! — S'il ne t'avait pas emmenée là-bas, on ne t'aurait pas agressée ! — Je l'ai suivi volontairement ! Baya lève les bras au ciel. — Et elle l'avoue ! Ah, mon Dieu, mon Dieu, j'ai mis au monde une dévergondée ! — Assez, dit Belkacem, le père… il ne sert à rien de s'emporter. — Il faut voir la suite des choses, dit Hamza, le frère de Nadjet. Il va y avoir un procès, ce garçon sera peut-être condamné… — C'était de la légitime défense, dit Nadjet. — Un homicide, qu'il soit volontaire ou pas, est puni… Espérons que la peine sera légère… juste quelques années ! — Quoi, s'écrie Baya, tu espères une peine légère pour ce forban ? Pourvu qu'on le condamne à perpétuité, ce dévergondé ! — Tu n'as pas le droit de dire cela, dit Nadjet. Baya se jette sur elle et la roue de coups. Belkacem et Hamza interviennent. — Laissez-moi assouvir ma colère ! dit-elle. J'ai mis au monde une dévergondée ! Enfermez-la à la maison, si vous voulez, attachez-la ! Nadjet s'est mise à pleurer. Belkacem, d'habitude sévère, proteste. — Ce n'est pas comme cela qu'il faut régler le problème ! — toi, dit Baya, qui ne décolère pas, tu vas accorder la main de ta fille à cet assassin ? — il faut réfléchir à la question. Baya secoue violemment la tête. — Moi vivante, il ne l'épousera pas ! Hamza veut parler, Belkacem lui fait signe de ne rien dire. Il faut ramener le calme, on discutera plus tard. — Toi, dit-il à Nadjet, va dans ta chambre… — cela me concerne ! — Nous parlerons de tout cela plus tard. La jeune fille obéit. Elle trouve sa jeune sœur, Souad, en train de l'attendre. La fillette, apeurée, s'était presque cachée, redoutant la colère de sa mère. — Nadjet… Pour toute réponse, la jeune fille lui ouvre les bras, elle s'y précipite en pleurant. (A suivre...)