Procédure n Après leur publication dans le journal, les récentes mesures prises dans le cadre de la levée de l'état d'urgence sont appliquées graduellement. L'ancien émir du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc), Hassan Hattab est placé «dans un lieu sûr» et Abderezzak El Para, un autre élément du Gspc, est «mis sous mandat de dépôt après avoir été écouté par le juge d'instruction», a déclaré, hier, le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Bélaïz. Ces dernières mesures ont été prises, a-t-il expliqué, conformément aux dispositions de l'ordonnance présidentielle portant levée de l'état d'urgence. Hassan Hattab a été le chef et fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc). Il avait rejoint le maquis en mars 1992. En 1993, il avait intégré le Groupe islamiste armé (GIA) avant de le quitter en 1996 et de participer à la fondation du Gspc. En 2004, il avait démissionné du Gspc. Il avait renoncé aux actes terroristes et s'est joint à la politique de réconciliation nationale, le 22 septembre 2007. Il avait condamné le double attentat-suicide du Gspc, le 11 avril 2007, contre le Palais du gouvernement et le commissariat de Bab-Ezzouar, et exhorté les militants du Gspc à se rendre dans le cadre de la politique de réconciliation nationale. Abderrezak El Para, de son vrai nom Amar Saïfi, était un ancien haut responsable du Gspc et s'était repenti en mai 2009. Dans un document intitulé «Repentance et dénonciation», il avait affirmé que les actes terroristes «n'étaient plus légitimes». Il avait, alors, appelé les éléments du Gspc, encore au maquis, à renoncer à la lutte armée et à rendre les armes pour bénéficier des dispositions de la loi sur la concorde civile. Un projet d'ordonnance relative à la mise en place d'une protection pour une certaine catégorie d'inculpés détenant des informations de nature à aider la justice dans la lutte antiterroriste, avait été adopté le 22 février par le Conseil des ministres. Cette disposition concerne exclusivement les faits qualifiés de crime terroriste. «Sa mise en œuvre sera entourée de toutes les garanties prévues par la Constitution, les instruments internationaux ratifiés par l'Algérie, ainsi que la législation pertinente en vigueur, l'inculpé jouissant notamment du droit de communiquer avec son avocat, de faire recours contre la mesure et de recevoir des visites», selon les termes du communiqué du Conseil des ministres. Le placement en «résidence protégée» est limité à 3 mois avec la possibilité pour le juge de le renouveler deux fois seulement.