Après Morituri du romancier Yasmina Khadra, déjà porté à l'écran, c'est au tour du roman Cousine K du même auteur de faire l'objet d'une sélection pour une adaptation, cette fois à l'opéra, par le compositeur franco-suisse de renom, Michel Runtz, a-t-on appris, hier, mercredi, auprès du compositeur. «Un premier jet a été soumis à l'approbation de Yasmina Khadra qui s'est dit «satisfait de cette adaptation originale et inédite et que je compte réaliser prochainement», a précisé M. Runtz à l'APS. Cousine K, sorti en 2003 aux éditions Julliard et salué comme «un livre bouleversant», a fait l'unanimité du monde, généralement caustique, de la critique littéraire. «Somptueux dans l'écriture, vertigineux dans le propos, le nouveau roman de Yasmina Khadra dépeint l'irrémédiable descente d'un être vers la folie», a commenté une des plumes du «Monde des livres». «Un récit terrifiant de noirceur et de malignité servi par une écriture lumineuse», relevait de son côté Le Magazine littéraire. Dans ce roman, l'auteur, et par petites touches incisives, conte l'enfer d'un homme rongé par la solitude, un personnage, totalement inexistant pour son entourage, et qui en souffre énormément. Peu de choses l'atteignent vraiment. Cependant il est profondément blessé par sa mère, qui ne prend même pas la peine de l'appeler par son propre nom, et l'on sait les ravages que peut provoquer chez un enfant sensible le manque d'amour d'une mère. Le narrateur, dont on ne connaît pas le nom (il est trop insignifiant aux yeux des autres pour être nommé), est fasciné par cette cousine K, pourtant très méchante avec lui, une vraie teigne qui le maltraite. Mais, elle a le mérite à ses yeux de savoir qu'il existe. Toute la souffrance emmagasinée par le narrateur va le plonger peu à peu dans la folie, et le rendre obsédé par une seule idée : se rendre utile.