Constat n L'insuffisance rénale est à l'origine des complications cardiovasculaires qui sont la première cause de mortalité chez nous. «Plus de 45% de nos patients meurent de problèmes cardiovasculaires qui ont, en grande partie, pour origine une maladie rénale chronique», a affirmé, hier, le professeur Rayane, président de la Société algérienne de néphrologie dialyse et transplantation rénale (Sandt) au forum du quotidien El Moudjahid. D'après lui, dans notre pays, ce sont trois millions de personnes qui risquent de contracter la maladie rénale chronique, si l'on ne les prend pas en charge sérieusement en termes de traitement précoce et de suivi régulier de la maladie. Expliquant ce constat, le conférencier dira que ces trois millions d'Algériens courant le risque de cette pathologie sont constitués généralement de diabétiques, d'hypertendus, de ceux ayant des infections urinaires à répétition, de certains ayant des calculs dans les veines et de personnes ayant une toxicité médicamenteuse. «45% des cancéreux courent le risque d'avoir une maladie rénale chronique à cause de la toxicité médicamenteuse», indique-t-il. En outre, l'orateur fera savoir que les gens qui sont nés prématurément constituent une autre tranche de population qu'on doit aussi surveiller. Ainsi, les gens qui ont un risque rénal doivent faire un bilan, a-t-il conseillé, au moins une fois par an. Pour ceux qui ont des maladies chroniques, le risque est encore plus grand, poursuit-il, leur contrôle doit être plus régulier. Dans le même ordre d'idées, le président de la Sandt souhaite que le ministère de la Santé impose aux praticiens exerçant dans des laboratoires d'analyses d'intégrer dans le bilan global la fonction rénale et ce, à chaque fois qu'ils établissent des bilans médicaux aux malades. Dans un autre chapitre, le Pr Rayane a évoqué la transplantation rénale à propos de laquelle la loi n'est pas assez claire. «La loi qui existe depuis 1985 n'interdit pas de greffer des organes entre les personnes, mais ne l'a jamais autorisé», remarque-t-il en espérant que le nouveau texte de loi, en cours d'élaboration, autorise ce genre d'acte médical, afin de pouvoir sauver les malades en insuffisance rénale et des complications cardiovasculaires, et par ricochet, du spectre de la mort Mieux, le Pr Rayane estime qu'il faut organiser des campagnes de sensibilisation et d'information pour que les gens puissent soigner les maladies rénales précocement, c'est-à-dire avant qu'elles ne deviennent maladies chroniques. Mieux encore, l'intervenant suggère aux gens d'entretenir une hygiène de vie permanente et un régime alimentaire convenable pour prévenir la maladie rénale.