Prévisions n A long terme, une industrie automobile nationale devrait voir le jour. Et qui dit industrie automobile dit création d'emplois et exportation. Le marché national de l'automobile connaîtra de profondes mutations dans les prochaines années. L'implantation attendue de constructeurs mondiaux tels Renault et Volkswagen est de nature à tout chambouler, prédisent des experts du secteur. Le premier changement attendu a trait aux prix des voitures qui devront baisser. «Les véhicules fabriqués localement coûteront moins cher avec la baisse attendue du coût de la main-d'œuvre et la disparition des taxes douanières», explique-t-on. Cette donne devra pousser les autres concessionnaires à revoir à la baisse leurs tarifs pour espérer continuer à vendre. Ce qui passera inéluctablement par l'ouverture d'unités de montage locales. A long terme, une industrie automobile nationale devrait ainsi voir le jour. Et qui dit industrie automobile dit création d'emplois et exportation. Sur ce registre, les professionnels du secteur affirment que des dizaines de milliers d'emplois pourraient être créés dès le lancement des premières unités de montage. En effet, l'industrie automobile peut faire travailler de nombreuses entreprises nationales de sous-traitance. A ce sujet, le ministre de l'Industrie, de la PME et de l'Investissement, Mohamed Benmeradi, a déclaré récemment que des possibilités de partenariat existent «dans le verre, le pneumatique, la plasturgie et dans beaucoup d'autres domaines». «Nous pensons qu'il existe de nombreuses entreprises algériennes capables d'être intégrées dans des projets comme celui de Renault», précisant qu'une liste de 50 entreprises nationales de sous-traitance a été proposée au constructeur français qui a affiché son intention de s'implanter en Algérie. Cela étant, les constructeurs automobiles ne se contenteront pas de satisfaire les besoins du marché national. Ils seront certainement intéressés par l'exportation vers d'autres pays. A titre d'exemple, Volkswagen «se propose de considérer l'Algérie comme son pied d'appui pour le marché africain», a révélé M. Benmeradi. Du côté des autorités, l'on pense d'ores et déjà à rétablir le crédit automobile. «Mais uniquement pour l'achat de voitures fabriquées localement», affirment des sources sûres. Avec le temps, l'importation de véhicules baissera sensiblement. C'est du moins l'objectif que les autorités se sont fixé pour les prochaines années.