Après six années d'essais infructueux, le Real Madrid passe enfin l'obstacle des 8e de finale en annihilant au passage l'obstacle Lyon. Double malédiction brisée après un match maîtrisé (3-0) dans un Bernabeu bondé et choyé. Poussée d'adrénaline d'un Marcelo qui sur un exploit personnel, ouvre la marque et commence à fermer l'horizon des ambitions lyonnaises (françaises ?) en Ligue des champions cette saison (1-0, 37e). Superbe but du Brésilien qui, s'il n'a pas fondamentalement changé la donné pour des visiteurs, de toute façon dans l'obligation de marquer, a montré le fossé technique qui sépare effectivement l'OL de son adversaire, par la facilité déconcertante avec laquelle le défenseur s'est joué de toute l'arrière-garde rhodanienne après un appui avec Cristiano Ronaldo. Un but, un symbole de ce match. Un aperçu de ce qu'allait être la rencontre plus tard, sur la froide et fruste table de dissection. Lyon, qui n'a jamais été en position de qualifier sur les 180 minutes de l'aller-retour, n'aura pas énormément de regrets à nourrir. Hugo Lloris, absolument époustouflant sur certains ballons en première période (5 en tout !), a retardé le moment où Madrid a pu altérer le tableau d'affichage à sa convenance. Les hommes de Claude Puel avaient réussi à maintenir la rencontre dans un équilibre des forces précaire, mais le talent individuel a fait pencher la balance du côté des poids lourds. Après plusieurs occasions et un but de la tête refusé pour hors-jeu, Karim Benzema a logiquement enfoncé le clou (2-0, 66e) avant que Di Maria (3-0, 760) ne donne à la défaite lyonnaise des allures de naufrage. Sauf que cette fois, ce n'est pas le Titanic qui a sombré, mais bien l'Iceberg. Makelele calme le jeu sur Mourinho Le milieu de terrain du PSG, Claude Makelele, a modéré ses propos sur Jose Mourinho qu'il avait traité de «calculateur cruel» dans ses mémoires. «Il y a eu beaucoup de malentendus. Avant de partir (de Chelsea, ndlr) il y a eu une certaine dispute avec Mourinho mais ça arrive entre un joueur et son entraîneur. C'est quelqu'un qui m'a énormément apporté dans ma carrière. Je l'apprécie énormément. Il y a juste eu une phrase reprise dans mon livre», a tempéré le joueur. Benzema : «Fier de mon match» L'attaquant du Real Madrid a savouré son match face à Lyon (3-0) et la maîtrise des Merengue. «Je suis très content car on a fait un gros match et on a dominé notre sujet. Lyon a fait une bonne première mi-temps, même si après ils ont perdu des ballons derrière, car on les a bien pressés. 3 à 0, c'est lourd pour eux. Je me sens bien en ce moment, je m'améliore de jours en jours. Aujourd'hui, j'ai eu des occasions et j'ai mis la balle au fond, à moi de continuer comme ça. Je pense que le Real peut aller loin, tout est possible quand on passe les 8es de finale. Après, sur un match aller-retour tout peut se jouer. Ca fait toujours plaisir de se faire applaudir par tout un stade, je suis très fier de mon match.» Gomis : «On ne méritait pas de perdre 3 à 0» L'attaquant lyonnais, Bafetimbi Gomis, assure que l'ampleur de la défaite à Madrid face au Real (3-0) n'est pas méritée. «Il y a de la déception. On voulait passer ce tour comme l'an passé mais on est tombé contre une équipe qui a bien maîtrisé son sujet. Si on avait fait un 0-0 on aurait eu des regrets mais là non, vu la physionomie du match. On est beaucoup sorti pour essayer de marquer ce but, et sur un malentendu des défenseurs ils ont marqué. La réception de Rennes va être importante, on a perdu l'objectif Ligue des Champions mais il ne faut pas perdre l'objectif du championnat car c'est ce qui nous fera rejouer ces matchs là. Le score est difficile, on ne méritait pas de perdre 3-0 mais il faut mettre cela de côté et penser au match de Rennes. On est dans une bonne dynamique en ce moment et même si on a pris 3-0 il faut aller de l'avant. Je fais partie d'un groupe, d'un collectif, ça ne m'a pas empêché d'entrer et d'apporter ce que j'ai pu.» Ozil : «Maintenant, nous pensons à la victoire finale» La barrière des 8es de finale passée, Mesut Özil pense désormais à la victoire finale en Ligue des champions. «Je suis extrêmement heureux de jouer dans cette équipe et avec ces joueurs. Je me sens vraiment bien avec eux sur le terrain et j'aime jouer avec eux», expliquait Mesut Özil en zone mixte après la rencontre. «Maintenant que nous avons passé le tour, nous pensons juste à remporter le titre. Je ne sais pas qui sera notre prochain adversaire, mais j'aimerais rencontrer Schalke 04 et sa légende Raul.» Chelsea 0 - Copenhague 0 Les Blues n'avaient pas besoin de marquer Chelsea s'est logiquement qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions en tenant le nul à domicile face à Copenhague (0-0). Dominateurs, les Blues n'ont pas marqué malgré pas moins de 25 tirs ! 97%. Chelsea avait 97% de chances de se qualifier après sa victoire 2-0 à Copenhague. Et les Londoniens ne sont pas tombés dans le piège danois. Il faut dire tout de même que si les visiteurs ont mieux tenus le ballon avec 55% de possession de balle, ils n'ont pas dérangé outre mesure la défense des Blues (8 tirs), ni Petr Cech (2 cadrés). Finalement, Carlo Ancelotti et les siens sortent satisfaits de cette rencontre, avec leur billet pour la suite en poche, sans avoir souffert et sans avoir fourni trop d'efforts. Du moins en théorie... parce que Chelsea a montré un manque de réalisme étonnant pour une équipe de ce niveau. Chelsea a tiré pas moins de 25 fois au but. Des frappes lointaines, de l'entrée de la surface, dans la zone de vérité, à droite, à gauche, de près, de loin, par Anelka, Drogba, Zhirkov, Obi Mikel, etc... Ils ont tout essayé, mais les Londoniens n'ont finalement cadré que 7 de leurs tentatives et n'ont pas réussi à faire tomber le portier de Copenhague, Wiland. Ancelotti : «Nous avons tiré 24 fois au but» C'est un Carlo Ancelotti finalement satisfait du 0 à 0 face à Copenhague qui est apparu après la rencontre. «Nous n'avions pas vraiment besoin de marquer ce soir après avoir gagné 2 à 0 à l'aller. Nous avons eu beaucoup d'occasions. Nous avons bien joué. Nous avons tiré 24 fois au but. Que nous fallait-il de plus ?» Cech : «Travail accompli» Le portier de Chelsea, Petr Cech, regrettait le manque de réalisme de ses coéquipiers face à Copenhague (0-0), mais veut retenir la qualification avant tout. «Tout ce qui nous a manqué ce sont les buts, car nous avons eu de nombreuses occasions, mais nous ne les avons pas saisies. Il fallait faire attention à l'arrière pour ne pas prendre de but, ce qui aurait pu les relancer. Le travail a été accompli. Nous allons voir ce que nous réserve le tirage au sort, mais nous sommes confiants car nous avons de l'expérience. Nous avons surmonté une période difficile, ce qui nous rend plus forts pour la Ligue des champions.»