Le Real Madrid, qui a réussi le match nul 1-1 mardi à Gerland en 8es de finale aller de la Ligue des champions, Benzema ayant ouvert le score à la 65e minute avant que Gomis n'égalise en fin de match, a pris une option sur la qualification. Le Real Madrid pensait bien avoir mis fin à la curieuse malédiction qui le frappe face à Lyon quand Karim Benzema, à peine entré en jeu, ouvrait le score sur son premier ballon (65'). Mais un but de Gomis à la 83e minute, après une remise de la tête de Cris sur un long coup franc, a au moins permis aux joueurs de Claude Puel de prolonger leur invincibilité face au grand club espagnol : depuis 2005, Lyon a battu le Real trois fois et a fait quatre fois match nul. Mais cette fois, contrairement à la saison dernière quand ils avaient éliminé le Real au même stade de la compétition (1-0, 1-1), laissant les Madrilènes bloqués en huitièmes pour la sixième année consécutive, les Lyonnais ne se sont pas imposés à Gerland. Et cela change tout. C'est bel et bien le Real de Mourinho qui est cette fois-ci en position très favorable avant le match retour le 16 mars au stade Santiago Bernabeu. Face à un adversaire dominateur et mieux organisé que l'an dernier, les Lyonnais n'ont en effet jamais paru en mesure de s'imposer. Avant les dix dernières minutes où, relancés par le but de Gomis, ils ont poussé, la deuxième période avait été compliquée pour les Lyonnais. Lloris a ainsi vécu deux minutes brûlantes, sauvé successivement par son poteau sur un coup franc excentré de Ronaldo (49e), puis par sa barre sur une tête de Ramos (50e). Auparavant, les deux équipes, adoptant le même dispositif, un 4-2-3-1, avaient longtemps semblé réticentes à se livrer pleinement, s'observant mutuellement comme leur reflet dans un miroir. Lors d'une première période verrouillée et pauvre en occasions, la permutation Delgado-Bastos sur les ailes lyonnaises et les déplacements de Ronaldo et Di Maria côté Real ont été les seules libertés prises par deux équipes tactiquement sérieuses. C'est peut-être cela qui a le plus changé au Real. Avec Mourinho à sa tête, le géant aux neuf C1 est devenu plus sérieux, plus humble sans doute, et nécessairement plus efficace. Dans l'autre rencontre, Chelsea, mené par un Anelka des grands jours, s'est imposé devant les Danois de Copenhague (0-2).