Obstacles n Le financement des projets de recherche et le manque de moyens pour une meilleure valorisation de ces projets constituent de véritables contraintes pour le développement technologique et économique du pays. Lors d'une conférence de presse organisée mercredi au siège de l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet) à El-Madania (Alger), Abdelkrim Benekaa, consultant auprès de cette agence a souligné que «la recherche en Algérie n'est pas organisée». Ailleurs, le financement est pris en charge par des «sociétés de capital risque». Ces sociétés n'existent pas chez nous. En Algérie c'est l'Etat qui doit prendre en charge ces projets d'investissement. L'Etat dépense énormément d'argent, mais il lui en reste peu pour arriver au bout de ces projets. «Nous ne pouvons pas laisser les résultats de la recherche d'un projet au premier stade de financement», regrette-t-il. Parmi les mesures prises par notre gouvernement la création d'un fonds d'amorçage ayant pour vocation d'aider les chercheurs à réaliser leurs propres projets. «Théoriquement ce fonds a été créé par la loi de 2008/2012, mais il n'est pas encore opérationnel», a ajouté M. Benekaa. «Si ce fonds d'amorçage était mis en application, au moins une trentaine de projets de recherche pour la création des entreprises innovants, toutes spécialités confondues, existant depuis 2008 et soumis à l'Anvredet, pourraient être concrétisés», a mentionné, entre autres, ce consultant. M. Benekaa qui a mis en exergue l'importance de l'innovation et le rôle de l'agence dans le développement économique, a fait savoir que l'Algérie est le premier pays en Afrique à avoir créé une agence de valorisation des résultats de la recherche. Cette agence constitue une interface entre le monde universitaire et les institutions économiques. Cependant, ajoute-t-il, compte tenu des difficultés techniques et du manque de moyens, sa mission a été réduite. «Pour le moment les moyens de l'agence sont très limités, une situation qui ne lui permet pas de réaliser ses objectifs.» Aujourd'hui nous sommes en train de faire de notre mieux en attendant un nouveau siège approprié et un nouveau statut après la contribution financière de notre tutelle. Le nouveau siège sera installé à la nouvelle ville de Sidi Abdellah et le statut de l'agence va passer d'un Etablissement à caractère industriel et commercial ( EPIC) à une Entreprise publique à caractère administratif (EPA), a-t-il noté. De son côté, Mohamed Nezla , assistant au département systèmes et méthodes auprès de cette agence, a rappelé que l'Anvredet a valorisé et validé près de 23 projets. Les derniers datent des 1er et 02 mars. Il s'agit de 3 projets sur la maintenance industrielle, les multimédias et le développement de plateformes cellulaires, présentés par des chercheurs algériens établis en France. Ces projets ont reçu l'aval et l'engagement des institutions d'accompagnement pour la création de nouvelles entreprises. Samia Lounes