Huit Palestiniens, quatre combattants du Jihad islamique et quatre civils, dont deux mineurs, ont été tués par des tirs israéliens à Gaza hier, journée la plus meurtrière dans le territoire palestinien contrôlé par le Hamas depuis plus de deux ans. Hier soir, quatre Palestiniens ont été tués lors d'un raid aérien israélien dans l'est de la ville de Gaza, a indiqué le porte-parole des services d'urgence à Gaza, Adham Abou Selmiya. Le Jihad islamique a annoncé que les tués appartenaient à sa branche armée, les Brigades Al-Qods, qui a promis dans un communiqué «une réponse à la mesure de ce crime». L'aviation israélienne a mené un nouveau raid à l'est de la ville de Gaza faisant au moins un blessé palestinien, selon des sources hospitalières. Auparavant, quatre civils palestiniens avaient «péri dans des tirs sur des jeunes qui jouaient au football dans le quartier de Chajaïya, dans l'est de la ville», selon Adham Abou Selmiya. Les quatre tués étaient âgés de 11, 16, 20 et 50 ans. «Douze personnes ont également été blessées, dont quatre grièvement», a-t-il ajouté. En visite à Moscou, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a condamné «l'escalade israélienne qui a coûté la vie à plusieurs Palestiniens, dont des enfants». «Nous considérons qu'elle vise à tendre encore davantage le climat sur lequel pèse déjà l'intensification de la colonisation israélienne », a indiqué son porte-parole Nabil Abou Roudeina. «Nous demandons à tous de garder le calme pour que ça n'affecte pas la visite prévue de Mahmoud Abbas destinée à former un gouvernement afin de mettre fin à la division et lever le siège de Gaza», a souligné M. Abou Roudeina, en référence au projet du dirigeant palestinien de se rendre à Gaza pour tenter une réconciliation avec le Hamas. Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh a, dans un communiqué, «appelé le Conseil de sécurité qui n'a pas hésité à prendre des décisions et à les appliquer rapidement, comme cela s'est produit en Libye, à faire de même pour protéger notre peuple et sanctionner l'occupation israélienne».