Assassinat n Huit Palestiniens, dont un important chef militaire du Jihad islamique, ont été tués et 50 blessés y compris 17 enfants, dans un raid de l'aviation israélienne. L'aviation israélienne a tiré, hier, vendredi, un missile sur la maison d'Ayman al-Fayed, 42 ans, un chef des Brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, qui a été tué avec son épouse, deux de ses enfants et quatre autres personnes. On parle aussi d'au moins cinquante blessés palestiniens. Les victimes ont été transportées dans les hôpitaux de la bande de Gaza où des centaines de Palestiniens se sont rassemblés, criant vengeance contre Israël. La maison de Fayed a été entièrement détruite et une dizaine d'autres du voisinage ont été endommagées. L'attaque s'est produite dans le camp de réfugiés d'El-Boureij, au sud de la ville de Gaza. Ce camp miséreux et surpeuplé fait partie des huit camps de la bande de Gaza. Les nouveaux décès portent à 6 140 le nombre de personnes tuées dans les violences israélo-palestiniennes depuis 2000, en grande majorité des Palestiniens. Des responsables israéliens ont menacé cette semaine de «liquider» des chefs du mouvement Hamas qui contrôle depuis juin dernier, la bande de Gaza, au moment où Israël hésite à y lancer une offensive terrestre de crainte d'un enlisement. «L'armée s'est préparée et est prête à élargir ses actions conformément aux décisions qui seront prises», a déclaré lundi dernier le chef d'état-major israélien, lors d'une réunion du commandement supérieur. «Il faut renverser le régime du Hamas, pulvériser sa force militaire et liquider tous ses dirigeants, sans faire de distinction artificielle entre ceux portant des ceintures d'explosifs et ceux portant le costume de diplomate», a affirmé, pour sa part, le chef de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense israélienne. Une porte-parole militaire à Tel-Aviv a catégoriquement démenti ce raid imputé à son aviation : «Nous n'avons pas mené d'opération contre la bande de Gaza. Nous ne sommes pas impliqués dans ce qui s'est passé à El-Boureij, hier, vendredi.» Un démenti rejeté ce samedi matin, par les mouvements palestiniens Hamas et Jihad islamique. «Nous condamnons le crime israélien perpétré contre le camp de réfugiés d'El-Boureij. Israël porte l'entière responsabilité et assumera les conséquences du raid aérien», a affirmé un porte-parole du mouvement Hamas. Le Jihad islamique a, de son côté, affirmé dans un communiqué : «Israël essaie de nier sa responsabilité dans ce crime, mais il en est entièrement responsable, et tous ses démentis n'y changeront rien ». Gaza est l'une des régions les plus peuplées du monde, avec1,5 million de Palestiniens qui luttent au quotidien contre la pauvreté et la violence.