Concours n La 4e édition du Kaki d'or, une manifestation dédiée à l'écriture dramaturgique, se tiendra du 20 au 21 mai et ce, à l'initiative du Commissariat du festival national du théâtre amateur de Mostaganem. Selon les organisateurs, les 15 textes jusque-là collectés par le commissariat seront en lice pour le prix Kaki d'or. Ceux qui désirent concourir auront jusqu'au 10 avril pour remettre leurs textes écrits en arabe classique ou dialectal, en tamazight ou en français et présentés en six exemplaires et sur CD. Cette 4e édition du Kaki d'or se révèle comme un véritable espace de mise en œuvre. Pour rappel, les réalisations des précédentes éditions ont été largement saluées par tous, tant elles ont offert l'occasion à de nombreux jeunes talents de s'investir dans l'écriture dramaturgique, et de créer en conséquence une dynamique en ce sens. L'objectif de ce prix est de promouvoir l'écriture dramaturgique et, du coup, inviter notamment les jeunes à écrire, à produire d'une façon aussi bien personnelle qu'imaginative des textes en vue de surmonter la problématique qui consiste à dire – et à affirmer l'existence d'une crise de texte. Ainsi, le Kaki d'or s'emploie et ce, depuis quatre ans, à encourager la dramaturgie et il constitue une opportunité pour les auteurs dramatiques, c'est-à-dire les dramaturges de tous profils d'agir et de faire preuve de leur sens de créativité. Pour rappel, le Kaki d'or, qui se veut un moyen efficace de proposer dans le domaine de la dramaturgie des voies à la création et notamment dans l'écriture, invite les différents acteurs culturels et économiques à agir dans la sphère de la promotion, de la diffusion et du développement de l'écriture dramatique. A noter que cette manifestation s'assigne plusieurs objectifs. Outre l'encouragement, la promotion et le développement de l'écriture dramatique dans le pays, elle favorise également «l'impulsion des échanges esthétiques, culturels et scientifiques qui concourent à l'élévation continue du niveau de la pratique dramaturgique nationale et à la maîtrise de son évolution, ainsi qu'a l'imprégnation des écrivains des règles universelles de la dramaturgie à l'effet d'inscrire concrètement la pratique théâtrale dans notre pays dans le giron mondial». Il s'emploie également à soutenir «la création d'occasions privilégiées aux auteurs, praticiens et gestionnaires du théâtre, de découvrir des textes dramatiques inédits et attractifs qualitativement et susceptibles de trouver preneurs et donner ainsi lieu à des projets de production». Et enfin, il favorise «l'organisation de rencontres avec le public qui aura la possibilité de suivre l'évolution de l'écriture dramatique et de la dramaturgie en général». Le montant des prix Kaki d'or s'élève à 75 millions de centimes. Le premier prix est fixé à 30 millions de centimes, le second (20 millions de centimes), le troisième (15 millions de centimes) et le quatrième (10 millions de centimes).Le concours Kaki d'or porte le nom de l'artiste Ould Abderrahmane Kaki qui a œuvré à enraciner le théâtre dans le patrimoine oral algérien, en fondant la troupe Garagouz en 1958 qui a adopté un nouveau style, différent de ceux appliqués à l'époque par les troupes françaises et en intégrant dans le théâtre la réalité culturelle et sociale qui traduit l'authenticité et les racines de la société algérienne. Parmi ses plus célèbres œuvres : 132 ans, Diwan el-Garagouz, El-guerrab oua es-salihine, Chaâb ellil, Beni Kelboun, Koul ouahed oua hekmou. Né en 1934 à Mostaganem, Ould Abderrahmane Kaki s'est distingué dans plusieurs capitales arabes et européennes en décrochant plusieurs sacres, notamment la médaille d'or au Caire à la fin des années 80. Il est décédé le 14 février 1995 laissant un riche répertoire et une touche singulière au 4e art que veillent à perpétuer les jeunes créateurs artistiques.