Le défunt écrivain et journaliste Hamid Skif, décédé samedi dernier à Hambourg (Allemagne) des suites d'une longue maladie, a été accompagné jeudi après-midi à sa dernière demeure au cimetière d'Aïn El-Beïda, dans sa ville natale d'Oran. La cérémonie d'inhumation s'est déroulée dans une ambiance empreinte de piété et d'émotion, en présence des membres de sa famille et de ses anciens collègues et amis. La dépouille mortelle de Hamid Skif est arrivée d'Allemagne, mercredi soir, à l'aéroport international Houari-Boumediene d'Alger, où l'attendaient des membres de sa famille, de nombreux de ses anciens collègues journalistes et amis pour lui rendre un dernier hommage. Auparavant, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a rendu dimanche, dans un communiqué, un hommage appuyé au journaliste, poète et romancier Hamid Skif. Evoquant la personnalité «sensible», «attachante» et impliquée dans les évolutions et destins de notre pays» du défunt, la ministre s'est inclinée devant la mémoire du journaliste, mais aussi du «représentant de la parole algérienne», qui a investi son talent littéraire dans la poésie et la nouvelle avant d'embrasser une carrière de romancier où «il s'est révélé brillant». Né le 21 mars 1951 à Oran, Hamid Skif, de son vrai nom Mohamed Benmebkhout avait plusieurs cordes à son arc. Il était à la fois poète, nouvelliste, romancier et journaliste a vécu à la fois à Oran, Alger, Ouargla et Tipasa avant de s'exiler au début des années 1990 en Allemagne, où il s'installera définitivement à Hambourg. Le défunt débutera sa carrière à l'hebdomadaire Révolution africaine, avant de rejoindre la glorieuse équipe de La République, quotidien édité à Oran qu'il quittera pour aller travailler à l'Office national du cinéma (ONCIC) avant de rejoindre l'agence de presse nationale d'information APS où il passera une quinzaine d'années, de 1975 à 1990. Au sein de l'Agence, il est affecté au bureau APS de Ouargla, avant de devenir responsable de son bureau à Oran puis celui de Tipasa. Hamid Skif est l'auteur de trois recueils de poèmes Poèmes d'El Asnam et d'autres lieux (1986), Poèmes de l'Adieu (1997), Les Exilés du matin (2006). Il a également signé plusieurs recueils de nouvelles ainsi qu'un roman La Géographie du danger, consacré au phénomène des harraga. Le roman, paru en 2006, a remporté, la même année, le prix de l'Association des écrivains de langue française.