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Bonheur des uns, malheur des autres
Publié dans Info Soir le 27 - 03 - 2011

Effets n Si les vendeurs à la sauvette ont eu gain de cause, les commerçants exerçant dans la légalité ont reçu un coup dur.
Sur les trottoirs et autres espaces squattés et transformés en marchés «sauvages», les vendeurs ne cachent pas leur joie quant à l'attitude des pouvoirs publics qui ont décidé de «fermer les yeux» sur ce phénomène. Des citoyens de tout âge installent tranquillement leur marchandise et exercent leur «métier», comme si la loi l'autorisait. Finies les courses poursuites entre policiers et vendeurs à la sauvette. «Aujourd'hui, nous sommes respectés et considérés et nous travaillons sereinement. Et même les citoyens sont gagnants avec nous, car ils achètent ce dont ils ont besoin à des prix qui sont à leur portée», s'accordent à dire des vendeurs interrogés.
Une virée dans certains marchés informels de la capitale permet de constater de visu le grand nombre de citoyens qui y affluent. «Ces jeunes vendeurs pratiquent des prix très raisonnables. J'achète ce dont j'ai besoin ici depuis des années. Je n'ai pas les moyens d'acheter en magasins», affirme une mère de famille venue acheter des vêtements pour ses deux petits enfants au marché de La Lyre.
Ainsi les commerçants de l'informel sont-ils arrivés à fidéliser une certaine clientèle. Certains produits sont d'ailleurs réservés et mis de côté, car ils ont été promis à la vente. «Il y a des clients qui commandent une marque ou qualité de vêtement, promettant qu'ils reviendront les acheter quelques jours plus tard. Vous voyez, ces paires de chaussures et ces deux pantalons, ils attendent leur acquéreur depuis trois jours. Je ne suis pas inquiet, outre mesure, car le client est même devenu un ami», se réjouit Samir, la trentaine, vendeur à la sauvette.
Pour Samir, le commerce informel est un choix. Il affirme n'avoir jamais déposé de demande d'emploi depuis qu'il a décroché sa licence en sociologie du travail, en 2005. «Etre salarié dans ce pays, ce n'est pas du tout intéressant. Je préfère ce commerce qui me permet de gagner de quoi acheter un local et lancer un grand commerce», ajoute notre interlocuteur. Mais le commerce informel fait également des malheureux. Les commerçants exerçant de manière légale sont, eux, exaspérés par l'expansion de ce phénomène.
En sus des charges qu'ils doivent payer, ces derniers perdent une importante part de clientèle. «Je ne comprends pas pourquoi les pouvoirs publics encouragent des gens qui travaillent de façon illégale et n'accordent aucune facilité à ceux qui respectent la loi. Si cette situation perdure, je serai obligé de baisser rideau, car la clientèle a sensiblement diminué ces derniers temps», déplore un vendeur de vêtements d'enfants à la rue Larbi-Ben M'hidi. «Il me semble que l'Etat n'a plus besoin des recettes des impôts et compte transformer le pays en un grand bazar de l'informel. Les responsables n'ont qu'à le dire clairement et nous allons tous devenir des vendeurs à la sauvette», ironise un autre commerçant de produits électroménagers à la rue Hassiba-Ben Bouali. Il estime que les produits «contrefaits étalés dans les marchés informels et qui sont vendus à des prix bas l'ont étouffé». L'Etat préfère donc désormais «étouffer une minorité de commerçants légaux» et accorder des largesses à «une majorité de jeunes chômeurs qui peuvent porter atteinte à l'ordre public»…


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