Rappel n «Les propriétaires de baraques réalisées après 2007 ne peuvent pas espérer être relogés», a indiqué l'inspecteur général de l'urbanisme et de la construction au ministère de l'Habitat. M. Makhlouf Naït Saâda a rappelé que des aides sont prévues pour réhabiliter toutes les constructions qui ont été recensées dans le cadre de l'habitat précaire et dont le nombre s'élève à 560 000 au niveau national. Le nombre de constructions vétustes recensées au niveau des grandes villes, Alger, Oran, Annaba et Constantine, s'élève à 190 000, dont 5 400 sont menacées d'effondrement. «Il y a trois types de catégories, à savoir les bidonvilles (92 000 à travers le territoire national), il y a des constructions qui sont réalisées sans chaînage (avec brique et parpaing), et il y a également le vieux parc réalisé en terre dans les wilayas du Sud qui doit être pris en charge en termes de réhabilitation», a précisé M. Naït Saâda. L'inspecteur général de l'urbanisme et de la construction au ministère de l'Habitat a avancé le nombre de 180 000 aides qui seront attribuées à ceux qui veulent réhabiliter directement leurs constructions mais, explique-t-il, 90% du parc est de droit privé. «Donc, il appartient aux propriétaires de réhabiliter leurs constructions. Personne ne les empêche de le faire, ils peuvent même accéder à des prêts bancaires», a-t-il dit. M. Naït Saâda a fait savoir que des milliers de logements sont en construction pour la résorption du parc précaire. «Il y a 180 000 logements de type locatif qui sont en cours de réalisation», a-t-il précisé. Sur un autre plan, M. Naït Saâda, qui intervenait ce matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, est revenu sur la loi sur le parachèvement des constructions. «Plus de 50 000 demandes ont été déposées auprès des APC pour l'acte de régularisation en vue de l'obtention du certificat de conformité. Le nombre de dossiers qui ont été traités est important. Il y a plus de 20 000 dossiers qui ont été étudiés par les commissions des daïras», a-t-il annoncé. L'invité de la radio nationale a expliqué que cette loi a deux objectifs, à savoir la régularisation des titres de propriété (pour ceux qui n'en ont pas), ensuite le parachèvement des constructions (pour celles qui sont inachevées) ou l'obtention du certificat de conformité si la construction est achevée. L'inspecteur général de l'urbanisme et de la construction au ministère de l'Habitat a également énuméré les avantages de cette loi. «Elle permet aux citoyens d'acquérir les terrains qu'ils ont pris alors qu'ils devaient être sanctionnés. Aussi à travers cette loi, on ne va pas démolir des constructions qui ne sont pas conformes, mais on les régularise. Outre que cette loi permet aux citoyens d'achever leurs constructions par tranches, il leur est également délivré un permis de construire. Ce dernier permet l'obtention d'un prêt auprès de la banque. Le parachèvement ne concerne pas uniquement les constructions individuelles, mais aussi collectives (publiques et privées)», a-t-il expliqué.