Photo : Archives. «Ceux qui ont érigé des baraques après 2007 ne peuvent en aucun cas espérer être relogés ». Cette déclaration faite hier par M. Makhlouf Naït Saâda, inspecteur général de l'urbanisme et de la construction auprès du ministère de l'Habitat, sur les ondes de la radio chaîne III, constitue une réponse aux citoyens protestataires qui ont recouru, dernièrement, à des émeutes pour être relogés. L'invité de la radio a fait savoir que le recensement de juin 2007 fait état de 563 000 logements précaires à travers l'ensemble du territoire national dont 190 000 vétustes répartis dans les grandes villes à savoir Alger, Oran, Annaba et Constantine dont 5 400 sont menacés d'effondrement, 92 000 bidonvilles en plus des logements construits en brique. Une opération de réhabilitation a été mise en branle, souligne-t-il, avant d'ajouter qu'« il faut noter que 90% du parc est de droit privé. Donc, il appartient aux propriétaires de réhabiliter leurs constructions. Personne ne les empêche de le faire, ils peuvent même accéder à des prêts bancaires». Pour la résorption de ce genre de logements, l'Etat a inscrit dans son programme la réalisation de 180 000 logements de type locatif dont une bonne partie est en cours de réalisation. Quant à l'application de la loi relative au parachèvement des constructions, une loi adoptée en 2008 et mise en œuvre deux après, M. Naït Saâda a fait savoir que plus de 50 000 demandes ont été déposées auprès des APC pour l'acte de régularisation pour l'obtention du certificat de conformité. Sur ce nombre, 20 000 dossiers de construction et 267 équipements ont été régularisés par les commissions de daïra, précise le même responsable. Il a rappelé que cette loi vise deux objectifs : la régularisation des titres de propriété et le parachèvement des constructions ou l'obtention du certificat de conformité si la construction est achevée. En termes d'avantages, «cette loi, souligne M. Naït Saâda, permet aux citoyens d'acquérir les terrains qu'ils ont pris alors qu'ils devaient être sanctionnés, de parachever progressivement leurs constructions, d'obtenir le certificat de construction et la possibilité de contracter des crédits bancaires ». Selon l'intervenant, le parachèvement concerne seulement la partie extérieure de la construction et cette loi touche aussi bien les constructions individuelles que collectives, publiques ou privées.