Il y aurait 30 millions d'Africains qui vivent à l'étranger, y compris dans un pays voisin du leur, indique une étude de la Banque mondiale publiée hier, mercredi. Ce chiffre paraît pour cette institution nettement sous-estimé. «C'est plutôt un multiple de cela. Mais nous n'avons pas les moyens de faire même une estimation approximative», a souligné l'économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale. Les six premiers pays d'accueil sont la France (9% du total), la Côte d'Ivoire (8%), l'Afrique du Sud (6%), l'Arabie saoudite (5%), les Etats-Unis (4%), et la Grande-Bretagne (4%). Selon cette étude, 38% des émigrés africains sont diplômés de l'enseignement supérieur, et 23% des médecins formés en Afrique quittent le continent pour rejoindre les pays développés. D'autre part, l'étude de la Banque mondiale a révélé que les envois de fonds d'émigrés africains vers leur famille restée au pays ont approché 40 milliards de dollars en 2010, soit 2,6% du produit intérieur brut du continent africain, contre 9,1 milliards en 1990. Le coût moyen d'un envoi de fonds depuis un pays développé est de 9,7% de la somme envoyée. L'épargne des émigrés africains est de 52,7 milliards de dollars en 2009. Toutefois, l'économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale, a expliqué que des études approfondies montraient que les envois de fonds des émigrés étaient très nettement sous-estimés.