La pierre philosophale est un objet, généralement une poudre, par laquelle on prétendait, au moyen de formules diverses, à transformer des métaux ordinaires, tels que le fer ou le plomb, en or ! La recherche de ce produit miraculeux a été l'objet, durant tout le moyen-age et jusque de nos jours, l'objet de l'alchimie. Cette discipline, née dans l'Egypte ancienne, a été développée par les savants musulmans et transmise, à partir du XIe siècle à l'Europe. La croyance à la pierre philosophale était très ancrée chez les Anciens, les rois et les aventuriers de tous les temps l'ont cherchée. A la fin du IIIe siècle de l'ère chrétienne, l'empereur romain, Dioclétien, a fait brûler tous les ouvrages de chimie égyptiens de peur que les Egyptiens n'y puisent le moyen de transmutter les métaux et ne deviennent riches au point de secouer la domination romaine. On a perdu, ainsi, à jamais de précieux ouvrages, mais les sources n'ont pas toutes disparu puisque de nombreux alchimistes et magiciens vont se réclamer de l'antique tradition. Ils vont, eux-mêmes, laisser des livres dans lesquels vont se mêler des informations d'ordre scientifique et les légendes, relatives justement à cette transformation des métaux en or. Le processus de fabrication de la pierre paraît très complexe, presque impossible puisqu'il faut d'abord trouver la matière première que les ouvrages ne mentionnent que par des allusions. La fabrication passe ensuite par quatre étapes : dissoudre la matière dans l'eau, faire évacuer l'eau en plus par volatilisation, procéder à la coagulation de la matière pour obtenir un produit visqueux, enfin, et c'est l'opération la plus difficile : réunir les «esprits purs» des matières traitées pour obtenir la pierre !