Débat n Régulation commerciale, circuits de distribution et réglementation sont autant de points sur lesquels peuvent s'exprimer les commerçants et différents acteurs du secteur durant les assises prévues par la tutelle. Le ministère du Commerce a décidé d'un programme de travail consistant en la tenue d'assises de wilayas et de régions pour aboutir à des assises nationales dont la date n'est pas encore fixée. La fin des assises régionales est, elle, prévue pour le 23 mai prochain. Les assises de wilayas sont en cours depuis le 27 mars dernier. Y sont conviées les différentes directions de l'exécutif : commerce, impôts, pêche, agriculture et même de l'environnement et de la santé. Dans une conférence de presse qu'ils ont animée hier, lundi, à Alger, des membres de l'Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) ont estimé que ces assises seront une occasion pour les commerçants d'exprimer leurs préoccupations, émettre des propositions mais aussi de s'informer sur les mesures en cours dans le secteur du commerce. Ils déplorent d'ailleurs la non-participation du commerçant dans la promulgation de certaines lois, les concernant pourtant. Mohamed Chellali, secrétaire national chargé des litiges, a expliqué que le débat sur la régulation commerciale consiste en le recensement des infrastructures existantes, particulièrement les espaces de vente disponibles. Le secrétaire général de l'UGCAA, Salah Souilah, a affirmé avoir été mis au courant de ce programme lors de la dernière réunion tenue avec le ministère du Commerce le 27 mars dernier, jour du début des assises de wilayas. Abordant la question du marché informel, Salah Souilah a rappelé que les propositions faites à la tutelle pour combattre ce fléau ne sont toujours pas prises en considération. «Notre solution est d'ouvrir les galeries et les marchés pour ces jeunes travaillant dans l'informel, de manière à régulariser leur situation et en faire des commerçants», a-t-il rappelé. Selon lui, le marché informel a nettement repris après une baisse constatée depuis quelques mois. «Ce marché comportait 600 000 à 700 00 vendeurs. A ce rythme, il peut arriver jusqu'à un million de vendeurs», a-t-il estimé. Abondant dans le même sens, Achour Mustapha, chargé des marchés de gros au niveau de cette association, a dénoncé fermement l'influence du marché parallèle sur les marchands légalement en exercice. Il a de même déploré la situation «détériorée» dans laquelle se retrouvent les marchés de gros à travers le pays. «Les marchés de gros sont toujours en ruine, bien qu'on ait déjà annoncé leur réhabilitation.» Il a rappelé dans ce cadre que les autorités n'ont pas répondu à l'appel des commerçants consistant à mettre à leur disposition des terrains pour qu'ils puissent procéder à la construction de marchés de gros à leur charge.