On rencontre également des formes archaïques de l'astrologie dans d'autres régions du monde. On sait, par exemple, que les Egyptiens, qui accordaient une grande importance aux crues du Nil dont dépendait leur survie, avaient établi une corrélation entre la montée des eaux, l'apparition de Sirius et l'ascension du soleil. A la fin du XVIIIe siècle, le Français Charles-François Dupuis a soutenu, dans son fameux livre Origine de tous les cultes, que les zodiaques retrouvés dans les temples égyptiens remontaient à plusieurs milliers d'années avant J.-C. et laissaient même entendre que les Egyptiens étaient à l'origine de l'astrologie ou du moins partageaient sa fondation avec les Chaldéens. Depuis, ce jugement a été fortement nuancé et il semble que l'astrologie égyptienne soit tributaire de l'astrologie chaldéenne. En tout cas, les dates correspondant à l'état du ciel représenté par les zodiaques ne permettent guère de remonter au-delà du 1er siècle avant J.-C.. Au XIXe siècle, on a attribué une grande antiquité à une momie ramenée par l'explorateur français Caillaud, laquelle a, peint sur son sarcophage, un magnifique zodiaque. Mais le professeur Letronne, qui a présenté à l'Académie des Inscriptions et des Belles Lettres un Mémoire sur la momie, a fait une trouvaille inattendue en l'examinant : en retournant la caisse, il a découvert, au milieu d'hiéroglyphes – l'écriture égyptienne –, des caractères grecs. Il s'agit des restes d'une inscription indiquant que le personnage momifié est mort sous le règne de l'empereur romain Trajan, au 1er siècle de l'ère chrétienne ! Les zodiaques égyptiens s'inspiraient des zodiaques chaldéens.