Richesse n La problématique de la promotion et du développement de la filière «datte» a été au centre d'une rencontre entre partenaires et acteurs des wilayas productrices. L'importance socioéconomique et environnementale de la phoeniciculture est loin d'être négligeable. Ce secteur qui domine l'agriculture saharienne, a été au cœur d'une rencontre initiée par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural en collaboration avec la Commission européenne, hier, mardi. Ce rendez-vous entre dans le cadre d'un programme d'appui au plan national de développement agricole et rural. Etaient présents à cet événement, les responsables et partenaires du secteur agricole des wilayas productrices de dattes, à savoir, Béchar, Adrar, Ouargla, Ghardaïa, Biskra et El-Oued. Cette rencontre a constitué aussi un espace d'échanges et de concertation sur la filière «datte», entre l'ensemble des partenaires de la filière phoénicicole du pays et devra permettre de renforcer et de réorganiser le Conseil interprofessionnel de la datte, ont indiqué les organisateurs. Elle vise aussi à sensibiliser les partenaires et les acteurs de cette filière (producteurs, exportateurs, commerçants) sur l'adhésion à une coopérative locale pour améliorer la production et la productivité et créer un réseau de commercialisation pour les différentes variétés de dattes existant dans le pays. Cette organisation doit se développer par la concertation et la participation de l'ensemble des partenaires», a expliqué un expert algérien dans le domaine, précisant que plus de 145 variétés de dattes sont produites en Algérie, et seule la variété Deglet Ennour est connue et prisée par les consommateurs». Dans leurs interventions, les participants à cette rencontre ont été unanimes à souligner que la structuration des groupements interprofessionnels, le renforcement des innovations techniques, la formation des jeunes aux travaux de la phoéniciculture et la mise en place d'un système de commercialisation et de conditionnement, permettent «la survie de cette filière». Les participants ont également souligné la nécessité de préserver les palmeraies, pilier de l'économie oasienne, en privilégiant la réhabilitation et le rajeunissement des palmiers, la proscription de l'abattage du palmier et la diversification variétale du patrimoine phoénicicole atypique à chaque région du pays. L'Algérie compte plus de 18 millions de palmiers dattiers, dont 16 millions de palmiers productifs localisés dans le sud du pays, ainsi que 120 000 personnes exerçant dans la filière datte.