L'atelier national sur la phoéniciculture a terminé ses travaux mardi en fin d'après-midi en appelant les différents acteurs de la filière datte à une plus grande organisation en vue de lever toutes les contraintes face au développement de cette filière. Une série de recommandations visant, dans leur ensemble, à la mutualisation des efforts entre les intervenants de la filière datte (agriculteurs, exportateurs, chercheurs) en vue, particulièrement, de réussir le programme d'intensification de la phoeniciculture et son programme d'accompagnement initiés par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, ont été lues à l'issue de cette rencontre de deux jours. La problématique de la promotion et du développement de la filière "datte" a été au centre des travaux de cet atelier régional de concertation avec les acteurs concernés organisé à Ghardaïa. Initié par le ministère de l'Agriculture et du développement rural en collaboration avec la commission européenne, dans le cadre d'un programme d'appui au plan national de développement agricole et rural, cet atelier a regroupé les responsables et partenaires du secteur agricole des wilayas productrices de dattes (Béchar, Adrar, Ouargla, Ghardaïa, Biskra et El Oued). Cet atelier constitue un espace d'échange et de concertation sur la filière "datte" via des groupes de travaux avec l'ensemble des partenaires de la phœniciculture du pays afin d'établir un diagnostic exhaustif et permettre d'élaborer un plan d'action, selon les organisateurs. Il vise à développer une approche favorisant l'écoute des préoccupations des partenaires de cette filière et identifier concrètement les problèmes tout en optimisant les solutions, a-t-on ajouté. Des groupes de travaux portant sur les dispositions et mesures opérationnelles de renforcement de la filière datte spécifique aux caractéristiques des différents bassins de production ainsi que sur la sauvegarde et promotion des palmeraies urbaines et suburbaines dans le cadre d'un développement durable ont été constitués pour élaborer des recommandations. Il faut dire par ailleurs que les problèmes de commercialisation des dattes algériennes sont le résultat d'un certain nombre de contraintes dont les principales sont la présentation peu satisfaisante des fruits, due principalement au mode traditionnel de récolte, de stockage et de conditionnement, des difficultés de conservation liées en particulier à l'importance des dattes molles et à l'absence de traitement des dattes aussi bien avant qu'après la récolte, un faible pourcentage de production commercialisable qui s'explique en particulier par la relative importance des variétés de faible qualité marchande. Hormis Deglet Nour, les autres variétés restent peu connues et donc peu appréciées. Avec l'avènement de la libéralisation du commerce extérieur, l'exportation de la datte prend un essor particulier et des perspectives d'investissement dans ce domaine prennent forme. La création d'ateliers de conditionnement orientés vers un commerce de type européen dans un packaging divisionnaire commence à s'installer en vue de percer des marchés nouveaux. Mais les exportateurs rencontrent des difficultés multiples. Dalila B.