Tableau n Grâce à son patrimoine touristique, historique, les nombreuses sources thermales qui ornent ses paysages, et la pureté de son climat, Biskra est l'une des villes les plus visitées dans la région. D'aucuns parmi les visiteurs de la Reine des Zibans rêveraient d'y retourner avant même de la quitter. Le moindre recoin de cette ville, qui démarque le Nord et le Sud du pays, est un tableau à lui seul d'une féerie inégalée. C'est en effet la position géographique de cette ville, épousant à la fois les climats tellien et saharien, qui lui confère un visage unique. El-Kantara, Beni-Souik, Djamourah, Chetma, Tolga, Djemina, Ghoufi, Filiach et Sidi-Okba sont des sites touristiques dont l'évolution géologique a fait des lieux de dépaysement certain, de découverte et de méditation. El-Kantra ou la Porte du Sahara est, sans nul doute, le site le plus visité, nous dit-on à Biskra. Distante de 50 km du chef-lieu de wilaya, cette localité doit son nom au pont romain érigé 200 ans avant J.-C., appelé alors Calceus Herculus (le pied d'Hercule). On prétend que les Romains l'ont ainsi nommé car le défilé était ouvert par un coup de pied d'Hercule. C'était l'unique passage qui enjambe Oued El-Hai permettant de se rendre du Nord vers le Sud. El-Kantra est à la limite de deux climats, tellien et saharien, et de deux géographies différentes qui ne laissent pas indifférents. Alors que les montagnes se dressent majestueusement tout en haut, le ruissellement d'une rivière dévie de son cours pour arroser la verdure de la magnifique palmeraie qui l'entoure. Au-dessus, une multitude de maisons d'une architecture «révolue» constitue merveilleusement un village, dont la rougeur des matériaux lui a valu l'appellation «Le village rouge». Djemina est un site touristique par excellence grâce à ses habitations encastrées dans les terrasses rocheuses du massif et d'où des sources coulent tout au long de l'année formant par endroits des cascades. La wilaya de Biskra abrite également de nombreux sites archéologiques, notamment à Beni-Souik, Djamourah, Chetma, Ouled Djellal et Djemina, témoins des différentes dynasties et empires qui s'y sont succédé, entres autres les Fatimides, les Hammadites, les Mérinides, les Zianides, les Hafsides, les Ottomans. Par ailleurs, le tourisme thermal fait le bonheur des ses visiteurs avec ses quatre hammams : Essalihine, El-Baraka, Echfa, El-Djreb, dont la notoriété dépasse les limites géographiques du pays et ce, grâce à leurs vertus thérapeutiques. Le tourisme cultuel a, lui aussi, son poids dans cette ville. A Sidi Okba, une grande mosquée portant le nom de Okba Ibn Nafaa, ce conquérant musulman venu répandre la religion musulmane, attire de nombreux visiteurs. A Chetma, la mosquée Sidi Messaoud, implantée au milieu des ksour, qui porte le nom de l'un des djounoud de Okba, est aussi une destination privilégiée.