Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi s'est rendu ce lundi au tribunal de Milan (nord), pour une audience sans grand enjeu d'un procès où il est accusé de fraude fiscale et s'en est pris de nouveau à une partie de la magistrature. «Il y a une magistrature qui travaille contre le pays», a déclaré M. Berlusconi reprenant son leitmotiv contre certains «juges politisés de gauche». Il a estimé qu'il fallait réformer la justice italienne pour éviter qu'elle «devienne une arme de lutte politique». Une fois dans la salle, il a dénoncé à propos du Rubygate qui a commencé la semaine dernière, des «accusations risibles, infondées et démentielles». Dans ce procès, le plus périlleux pour lui, M. Berlusconi est accusé de sollicitation de prostituée mineure et abus de pouvoir. Selon lui, il n'a fait «qu'aider Ruby et la jeune fille a toujours nié avoir reçu des avances» de sa part. Toujours sur le Rubygate, il a estimé que «dans un pays civilisé, on n'utiliserait pas les écoutes téléphoniques car elles peuvent être manipulées». Le 28 mars, M. Berlusconi s'était déjà présenté au tribunal de Milan, pour une audience préliminaire à un éventuel procès dans l'affaire Mediatrade (surfacturation de droits de retransmission télévisée).