Contestation n Victimes d'erreurs médicales, médecins résidents, enseignants du Sud et travailleurs des minoteries Chorfa (Sig, wilaya de Mascara ) se sont rassemblés ce matin devant la présidence de la République. Environ 1 000 personnes se sont rassemblées ce matin devant la présidence de la République à El-Mouradia (Alger). De catégories et de revendications différentes, les contestataires avaient pour point rassembleur, de vouloir faire entendre leur voix aux plus hautes autorités du pays, après que toutes les portes eurent été fermées devant eux. Ainsi, une centaine de victimes d'erreurs médicales, femmes, hommes et enfants en bas âge sont venues des 48 wilayas pour transmettre leurs doléances au président de la République. Après avoir recouru à la justice et à l'administration en vain, ils ont décidé d'organiser un sit-in devant la présidence de la République pour faire entendre leur voix. «Nos dossiers ont été occultés au niveau de la justice et de l'administration», a indiqué à InfoSoir une des victimes rencontrée ce matin à El-Mouradia. «Les expert médicaux chargés de traiter nos dossiers sont des corrompus et ne font pas leur travail», estime une autre victime. A une question de savoir pourquoi les victimes de ces erreurs médicales n'ont pas organisé ce mouvement de protestation devant le siège du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, l'une d'elles nous a expliqué que «la tutelle est du côté des médecins qui ont commis ces erreurs impardonnables». De leur côté, les médecins résidents qui sont encore en grève, étaient là à quelques mètres de la présidence. Pour rappel, les médecins résidents ont un certain nombre de revendications dont notamment la suppression du service civil. Rassemblés également devant le Palais d'El-Mouradia, ils étaient environ 100 travailleurs des minoteries de Chorfa (à Sig dans la wilaya de Mascara), à demander la révision de leurs salaires, qui sont actuellement à 11 000 DA, c'est-à-dire en dessous du Snmg. Ils nous ont affirmé ce matin avoir été reçus par Sidi Saïd la semaine dernière qui leur aurait promis de se pencher sur leur problème, «mais il n'a rien fait».Ces travailleurs sont en grève depuis deux mois. Enfin, des enseignants du Sud venus de sept wilayas, observent un sit-in devant le ministère de l'Education, mais vu la proximité de ce dernier avec le siège de la présidence, ces enseignants ont grossi le nombre de personnes qu'un impressionnant dispositif de sécurité s'est attelé à maintenir à au moins 600 ou 700 m de la présidence.