ALGER, 20 mars 2011 (APS)- Des familles des victimes du terrorisme venues de plusieurs wilayas du pays se sont rassemblées dimanche devant le siège de l'Assemblée populaire nationale (APN) à Alger, pour demander la promulgation d'un statut garantissant leurs droits au même titre que les familles révolutionnaires. Les protestataires, une centaine selon les services de sécurité, revendiquent la révision des pensions des familles des victimes de terrorisme, rejetant la tutelle des deux organisations représentant cette catégorie qui "n'ont pas réussi à faire entendre leur voix" aux autorités concernées, ont indiqué les protestataires à l'APS. Ils ont précisé que ces familles perçoivent des pensions ne dépassant pas 5000 DA, appelant à la substitution des montants alloués aux familles victimes de terrorisme par des mensualités". Ils demandent d'autre part, "l'installation d'un secrétariat général en charge des victimes de terrorisme au niveau du ministère de l'Intérieur à condition que son secrétaire ne soit pas issu de cette catégorie. Les protestataires demandent aussi "l'institution d'une journée nationale" des victimes de terrorisme", rappelant qu'ils se rassembleront tous les dimanches jusqu'à aboutissement de leurs revendications. Parmi les protestataires Mohamed Boutbene qui a perdu 11 membres de sa famille lors d'un massacre perpétré en 1997 à Relizane. Par ailleurs, plusieurs éléments des anciens groupes de légitime défense (GLD) ont rejoint le rassemblement pour revendiquer la révision de leur statut et une revalorisation des indemnités que leur accorde l'Etat notamment les handicapés d'entre eux. Moins d'une dizaine de personnes représentant la commission nationale de défense des droits des chômeurs se sont rassemblées à la place des martyrs, faute de n'avoir pu organiser une marche qu'ils avaient annoncée auparavant, et se sont dirigées vers El-Mouradia (siège de la présidence de la République) où ils avaient demandé à être reçus par un responsable pour lui remettre leurs revendications, a déclaré le porte parole de la commission, M. Samir Larabi. Parmi les revendications de la commission constituée le 4 février 2011 figure le droit à un emploi convenable, une pension chômage équivalant à 50 pc du salaire national minimum garanti (SNMG) et le non licenciement de travailleurs pour des raisons économiques. Plusieurs agents de l'ordre public ont été déployés dimanche matin à la Place des martyrs ou la circulation était normale.