Jeudi, les présidents de clubs des Ligues 1 et 2 avaient de nouveau rendez-vous à l'hôtel Mercure d'Alger avec, à l'ordre du jour, l'examen de la proposition faite par les banques concernant le montant du crédit qui devrait leur être alloué dans le cadre de l'accompagnement du professionnalisme par les pouvoirs publics. En effet, parmi les mesures décidées par l'Etat un prêt bancaire de 100 millions de dinars avec un taux bonifié de 1% sur 15 ans avec 10 ans de grâce. Mercredi dernier, lors d'une réunion regroupant les présidents de clubs avec les représentants du ministère de la Jeunesse et des Sports et les directeurs de banques, il a été proposé par ces derniers le déblocage d'un crédit de 25 millions de dinars en tranches durant cinq années pour chaque club. Mais les présidents de clubs ont refusé à l'unanimité cette proposition estimant que l'Etat doit faire l'effort nécessaire et tenir ses engagements, notamment durant cette période cruciale de démarrage du professionnalisme. Il est attendu donc, et comme le stipulent les textes, un crédit de 50 millions de dinars en trois ans et non pas la moitié, sans oublier l'assiette de terrain de 2 hectares au prix symbolique de 1 DA/m2 pour édifier un centre de formation et une aide à raison de 80% de coût de cette infrastructure. Au cas où ces doléances ne seraient pas satisfaites, les présidents de clubs menacent de boycotter la prochaine journée de championnat. En tous les cas, la décision sera prise mercredi prochain lors d'un autre tour de table qui regroupera les membres de l'association des responsables des formations des Ligues 1 et 2 qui persistent et signent en dénonçant les lenteurs de ceux censés mettre en œuvre les décisions prises par les hautes autorités du pays. Le président de cette association, soit Mahfoud Kerbadj, le boss du CR Belouizdad, pense que ce qui est proposé est insuffisant et ne cadre pas avec la volonté de l'Etat de lancer le professionnalisme en Algérie, d'autant que les investisseurs et autres opérateurs économiques ne se bousculent pas aux portes des clubs toujours dépendants des aides publiques et des sponsors.