Traditions n Les Kabyles, toujours attachés à leurs traditions, continuent de célébrer chaque année les fêtes du Mouloud, de l'Achoura et certaines autres festivités héritées de leurs ancêtres. Le comité de village a organisé plusieurs opérations de circoncision au bénéfice des familles. Ces opérations ne sont pas destinées uniquement aux familles défavorisées, mais à tous les parents qui veulent que leur enfant soit circoncis avec les autres enfants du village. Généralement, ces opérations se déroulent lors de la célébration du Mouloud (naissance du Prophète qSssl). Une grande fête est souvent organisée pour l'occasion et une troupe folklorique, «Idhebalen» assure l'animation. Le comité de village achète un bœuf qui sera sacrifié pour fêter ce grand événement qui attire de nombreuses familles. A cette occasion, ceux qui habitent loin du village notamment Alger, Tizi Ouzou et même à l'étranger, rentrent pour passer quelques jours avec la famille et les amis. Avant de se rendre au dispensaire du village où se déroulent les circoncisions assurées par un médecin du village, un grand nombre de villageois, hommes, femmes, enfants et vieux, accompagnent les enfants à circoncire dans une tournée qui les mène aux M'kam, notamment ceux de Jedi Ali Cherif et de Chorfa, au rythme des Idhebalen. Le village Aït Imghour organise, par ailleurs, des waâdas auxquelles sont conviés tous les habitants du village. Ce genre de festivités se déroule généralement lors des fêtes religieuses, comme le Mouloud et l'Achoura. D'autres événements sont de moins en moins célébrés et disparaissent peu à peu. C'est le cas par exemple de la tradition «Anzar». Un rituel qui intervient généralement quand la pluie tarde à venir. Autrefois, les villageois organisaient un sacrifice pour mettre fin à la sécheresse. Avant le jour «J», les villageois préparent tous les produits qui serviront d'offrande. Selon leur capacité, ils donnent de la semoule, de l'huile d'olive, des pois chiches et des légumes au groupe de femmes qui se portent volontaires pour préparer l'offrande. «Anzar» est enraciné dans les traditions de plusieurs villages kabyles. Le jour venu, de nombreux villageois, notamment des enfants se rendent au M'kam du village en groupe tout en répétant en chœur «Anzar Anzar». Des personnes assurent que dans le passé des pluies abondantes se sont abattues sur la région après l'accomplissement de ce rituel.