Chiffres n L'exécution de la 1re phase du recensement économique interviendra à l'issue de la formation de 3 000 agents recenseurs et 700 contrôleurs. Le recensement économique, qui sera lancé le 8 mai prochain et qui durera trois mois, concernera l'ensemble des entités économiques toutes activités et secteurs juridiques confondus, hors agriculture. Les données recueillies à l'issue de ce recensement serviront, à la «mise en place d'un répertoire national exhaustif qui constituera une base de sondage pour l'enquête approfondie constituant la 2e phase du recensement économique», a indiqué le directeur de l'Office national des statistiques (ONS), Khaled Berrah. Ce dernier, qui intervenait hier, mardi, lors de la cérémonie de lancement de cette formation, a longuement souligné l'importance de cette opération pour laquelle une enveloppe de 1,137 milliard de dinars a été débloquée, dont 90% seront consacrés aux salaires, aux primes et à la formation. Le recensement économique constitue «un atout important pour la production statistique en matière d'informations quantitative et qualitative, notamment pour le secteur privé, qui reste très mal connu», a-t-il estimé. Le système national d'information statistique actuel est loin de répondre aux exigences du nouveau paysage économique et social du pays. Ce recensement est donc une exigence majeure pour l'évaluation de la situation économique. Il a pour objectif d'identifier les préoccupations et contraintes de l'opérateur économique et permettra de disposer d'un fichier fiable et actualisé. Ce répertoire sera utilisé comme sondage pour l'ensemble des enquêtes auprès des entreprises relevant notamment du secteur privé. Ce recensement a également pour objectif de suivre, et même de maîtriser, les paramètres et indicateurs des différents secteurs d'activité à l'image de l'industrie, du commerce, du BTP, des services, ainsi que du secteur des transports, selon l'ONS. Outre l'estimation des principaux indicateurs d'activité du secteur privé, le recensement permettra de mieux connaître l'ensemble des activités au niveau régional et local, mais aussi d'«élaborer des comptes sectoriels pour la comptabilité nationale». Confirmant le caractère purement statistique de l'opération, le DG de l'ONS a souligné l'importance de la mise à jour du répertoire des personnes morales et physiques. La mise en place de nouveaux indicateurs, tels les indices du BTP et du commerce, tend à «renforcer le dispositif en place et à assurer une meilleure appréciation des activités», a-t-il ajouté. A l'issue de la formation, les délégués communaux procéderont au découpage de leur commune en zones homogènes d'enquête, chaque zone comprendra en moyenne 200 entités économiques et aura un cahier de zone où seront repris l'ensemble des entités et établissements qui appartiennent à la zone. L'ONS qui encadre l'opération est doté d'un comité technique opérationnel pour le recensement, à pied d'œuvre depuis 2009.