Expression n Mazal – qui signifie pas encore – est une formation musicale qui nous vient de Béjaïa. Le groupe sera en concert ce samedi 23 avril, à partir de 17h, au Mougar. L'originalité de cette formation composée de sept jeunes musiciens, pétris de talent, férus de musiques traditionnelles ou folkloriques et même attirés par les sons modernes (ce qui fait d'ailleurs la richesse du groupe), est sa musique métissée. En effet, elle se distingue dans une expression musicale marquée par la diversité des genres et des styles (rythmes kabyles associés aux sonorités gnawie et chaâbie le tout sous des influences reggae, blues, rock et même avec une consonance berbéro-celtique). Toutes ces sonorités sont incarnées par un éventail de percussions, de cuivres et autres instruments modernes ou anciens. Cela fait une musique rythmée et joyeuse. Riche et colorée. Ce groupe, dont l'idée de création remonte à 1993 mais n'ayant vu le jour qu'en 2006, se présente comme une révélation musicale. Il s'emploie, à l'instar des autres jeunes formations versées dans la musique actuelle, à se frayer un chemin sur la scène nationale. Il cherche également à s'imposer comme tel et ce, par le travail de création musicale fusionnelle auquel il se livre. Ainsi, après quelques années de galère, le groupe sort peu à peu de l'ombre et compte s'imposer avec, d'une part, une musique métissée, et, d'autre part, avec des textes engagés, revendiquant, entre autres, la paix entre les peuples et l'unité africaine. «A l'origine, on faisait de la chanson authentiquement kabyle, mais plus tard, on a décidé d'intégrer dans notre musique d'autres influences musicales, d'autant plus que chaque membre de la formation est nourri par un style musical propre à lui.» C'est ainsi que Mazal se définit comme un groupe éclectique, de diverses tendances, qui s'offre des sons pluriels et s'inscrit dans une ouverture d'esprit clair et harmonieux. Cela fait systématiquement sa richesse. « On voulait s'inscrire dans l'universalité, on ne voulait pas rester enfermer dans un seul et unique genre musical. On est ouvert à tous les sons. On fusionne toutes les sonorités, on en fait un cocktail.» Explorant les valeurs et profondeurs culturelles amazighe et africaine, le groupe incarne parfaitement l'esprit fusionnel du diwan. C'est une version du gnawi propre au groupe, qui se fait dans un esprit plus que jamais créatif. Mazal est aussi une formation engagée. Les textes chantés, écrits par les membres du groupe en langue amazighe, se veulent «un hymne à l'amour, à la paix et à la fraternité entre les peuples et une sorte d'appel à l'unité africaine». Notons que Mazal – son premier album est prévu pour le mois prochain – est une formation à l'avenir prometteur. Il cherche à évoluer et à bousculer en conséquence les habitudes de consommation musicale. Ce groupe, qui fait le bonheur de la jeunesse, partage avec son public une palette de sons variés, sans cesse renouvelés. Il offre ainsi des moments d'évasion et de pur bonheur. C'est une révolution musicale. Une recherche dans le style, dans l'expression, dans l'interprétation ou encore dans le son. C'est une musique que l'on peut qualifier d'internationale.
