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Histoires vraies
Oui, madame, c'était elle (6e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 28 - 04 - 2011

Résumé de la 5e partie n Le père de Rose ne cesse de parler à sa fille du soldat allemand qui lui a sauvé la vie...
Et le temps passe, il fait un bond de trente-trois ans dans la vie de la jeune fille aveugle. Nous sommes en 1978. Non pas dans le jardin du petit hôtel de Beaulieu, mais sur une terrasse d'un immeuble qu'on a construit non loin de là, à l'entrée du cap Ferrat, au pied des collines de Villefranche. Sur cette terrasse un vieillard encore alerte a chaussé ses lunettes pour lire Nice-Matin. Le vieillard vient de laisser tomber Nice-Matin sur ses genoux.
«Yvonne, dit-il à sa femme, tu m'entends ?
— Oui.
— Ecoute ce que je viens de lire : «Nous déplorons la mort d'Hermann Ropp, survenue le 18 février, des suites d'un accident cardiaque. Il était dans sa cinquante-deuxième année. A Villefranche, où il résidait depuis vingt ans et à l'aéroport de Nice où il dirigeait le bureau de la compagnie aérienne Lufthansa, Hermann Ropp ne comptait que des amis. A sa famille et à ses proches, nous adressons nos sincères condoléances.»
La femme et son vieux mari se sont compris.
«Quoi ? Tu crois que c'est lui ?»
Bien que trente ans se soient écoulés, ils n'ont pas oublié les détails de cet instant qui fut le tournant de leur vie.
«Je ne sais pas, mais ce nom : Hermann Ropp, ça me dit quelque chose. C'est probablement idiot, mais j'ai envie de téléphoner.»
Et le vieil homme se lève pour appeler Nice-Matin.
Quelques minutes plus tard, au nunéro qui lui a été communiqué, une voix de vieille femme – s'exprimant avec un fort accent allemand – lui répond :
«Allô ?
— Suis-je bien chez M. Hermann Ropp ?
— Oui, je suis sa mère, mais mon fils est décédé avant-hier.
— Toutes mes condoléances, madame. Je l'ai lu dans le journal. Excusez-moi de vous importuner. Voilà... Je voulais vous demander : est-ce que votre fils a fait la guerre ?
— Oui, monsieur....
— Est-ce qu'au moment de l'offensive allemande en juin 1940, il serait passé par Béthune ?
— Il est passé par Béthune, oui, monsieur.
— Et il vous a raconté cette période ?
— Oui. Pourquoi ?
— Parce que j'étais aussi à Béthune avec ma fille. Or ma fille a été blessée et...»
La vieille Allemande l'interrompt :
«Rose ? Votre fille s'appelle Rose ?
— Elle s'appelait Rose... Elle est morte il y a trois mois.»
Il y a un long silence.
«Allô ? demande le père de Rose. Nous sommes coupés ?
— Non, non», reprend la vieille Allemande. Mais sa voix est cassée. Elle doit pleurer.
«Il a beaucoup cherché votre fille, monsieur, longtemps, si longtemps. D'où m'appelez-
vous ?
— De Beaulieu-sur-Mer.
— Mais moi je suis à Vilefranche ! Mon fils et moi nous habitons Villefranche depuis plus de vingt ans !
— Et où êtes-vous ?
— Au-dessus de la Corne d'Or. Le grand immeuble au bord de la route. Et vous ?
— En bas, à l'entrée du cap Ferrat, l'immeuble qui est juste à l'entrée.
— Mais alors je vois votre maison !!!»
En bas, le vieillard – son téléphone à la main – sort sur la terrasse, lève les yeux, aperçoit là-haut sur la colline le grand immeuble au bord de la route.
«Moi aussi, madame. Je vois votre maison. Je la vois depuis vingt ans.
— Je suis sûre que mon fils voyait vos fenêtres.
— La terrasse, madame. Nous c'est l'appartement du premier avec une terrasse. Où ma fille était très souvent allongée, elle y écoutait de la musique.
— Sur un canapé en osier ?
— Oui, madame. C'était elle.»


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